Français modifier

Étymologie modifier

De l’arabe تَفّ, teffa (« cracher »)[1], passé en dialectal اتفوه tfouh, synonyme de pouah.

Interjection modifier

tfouh \tfu\

  1. Exprime le dégoût et accompagne souvent un crachat.
    • "Un bon savon Palmolive, le luxe suprême de l’époque... " Tfouh ! ", m’a-t-il aspergé d’un jet de salive noirci par la chemma. Puis, retirant sa ceinture, il m’a fouetté à en avoir le corps d’un zèbre. — (Maïssa Bey, Aziz Chouaki, Ghania Hammadou, Hassan Bouabdellah, Cinq romans algériens", Marsa, 1998, page 558)
    • "Sucrée et amère, je l’ai dégustée, avalée : tfouh, tfouh, tfouh. Je crache sept fois sur ma poitrine et sur la terre rouge que foulent mes pieds nus et je dis : Louanges à Allah le Beau et le Miséricordieux!" — (Amin Zaoui , Banquet of Lies, Marion Boyars, 2008, page 8)
    • "Tfouh ! (Il crache.) J’avais envie de dîner, et voilà que je n’en ai plus envie. Et lui qui parle de mourir de faim… et de cent cinquante roubles. Moi qui ne te prends même pas mille roubles pour cet ennui que tu me causes ! — (Aleksandr Nikolaevich Ostrovsky , Théâtre …, l’Arche, 1966, page 8)
    • «TFOUH» ! Vivre avec une pareille racaille ? JAMAIS ! « Oilonni ». bon Dieu ! Fichez-nous la paix ! La paix ! FAX ET LE KTF ! Te refuse votre monde de cupidité et si mon univers de rosés ne peut exister, je le créerai artificiellement. — (Khelifa Benamara , La mue : roman, Entreprise Nationale du Livre, 1985 , page 195)

Variantes modifier

Traductions modifier