Étymologie

modifier
Du latin tonitruare (« tonner »).

tonitruer \tɔ.ni.tʁy.e\ intransitif ou parfois transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Retentir comme le tonnerre.
    • Les obus se mirent à tonitruer de tous les côtés.
  2. (Plus courant) Parler très fort ; crier ; exprimer de façon très forte.
    • Il vit s’élever des cathédrales immenses où tonitruaient des moines blancs en chaire. — (Joris-Karl Huysmans, À rebours, 1884)
    • Un monstre ventru, plein de lumières électriques, nous tonitrue une chanson à grand renfort de décibels. — (Georges Simenon, Au delà de ma porte-fenêtre, dimanche 20 février 1977)
    • Pendant qu’elle invoquait, provoquait le ciel et l’Enfer, tonitruait de malheur, je baissais le nez et baissant déconfit je voyais se former sous le lit de la fille une petite flaque de sang, une mince rigole en suintait le long du mur vers la porte. — (Louis-Ferdinand Céline (Louis-Ferdinand Destouches), Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932 (réédition Gallimard, Folio #28, 2019, pages 323-324)
    • Émile Abdou faillit s’étrangler. Des pétasses qui l’envoyaient aux pelotes avec des airs de garde-chiourme, il ne pouvait l’admettre.
      — Passez-moi votre Directeur ou je fais un scandale, tonitrua Émile Abdou Cambalele.
      — (Luc Couillard, Les Soleils du Baboukari, Éditions Les 3 Orangers, 2014)

Dérivés

modifier

Traductions

modifier

Prononciation

modifier