Français modifier

Étymologie modifier

(Date à préciser) De l’ancien français estache (« poteau, butoir de porte »), de l’ancien bas francique *staka « piquet » (→ voir stake en anglais, en néerlandais staak).

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
étai étais
\e.tɛ\
 
Le plancher hourdis est soutenu par des étais pendant toute la période de cure du béton.

étai \e.tɛ\ masculin

  1. (Construction) Pièce de bois ou de fer utilisée pour soutenir une construction qui menace de s’écrouler, ou qui est en travaux.
    • Souvent on entend parler d’un accident, —un étai a manqué, une corde s’est rompue, un homme a été écrasé.— À la surface de la terre on croit que c’est un malheur ; trente pieds au-dessous on sait que c’est un crime. — (Alexandre Dumas, « La Rue de Diane à Fontenay-aux-Roses », dans Les Mille et Un Fantômes, 1849)
    • « Pauvre et chère femme ! me disais-je en m’en allant. Chère conscience où j’ai fait entrer des terreurs ! »
      Et, par un de ces retours qui déshonorent en un moment les meilleurs élans, je pensai à ces statues accoudées sur un étai qui les met d’aplomb et qui tomberaient sans ce point d’appui.
      — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 181)
    • On disposa à l’intérieur des chambres des étais placés verticalement, qui multiplièrent les points d’appui aux poutres du plafond. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
    • Je les compare, ces sentiments, à ces étais grâce auxquels on élève une arche, mais qu’on enlève après que la clef de voûte est posée. — (André Gide, Retour de l’U.R.S.S., 1936)
    • (Sens figuré) La piété de ma grand-mère, sa politesse, son culte pour l’ordre établi, me sont restés comme une des meilleures images de cette vieille société fondée sur Dieu et le roi, deux étais qu’il n’est pas sûr qu’on puisse remplacer. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, collection Folio, page 65)
  2. (Marine) Cordage de navire destiné à consolider les mâts contre les efforts de l’avant vers l’arrière.
    • Au moyen de palans je « roidis » les étais et j’amarre le beaupré aussi solidement qu’il est possible sur le pont maintenant rasé à l’avant. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil ; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
    • Étai. C’est à peu près la même chose que la draille, mais à cette différence que l’étai relie l’étrave (ou l’extrémité du bout-dehors) au sommet du grand mât. L’étai sert à tenir le mât et aussi à établir le foc, tourmentin, génois (voir dessin p. 49) — (Bernard Moitessier, La longue route, Arthaud, Paris, 1971)
    • (Par analogie)[…] il découvrit bientôt la carcasse de l’un des monoplans asiatiques […] La machine avait évidemment opéré une chute verticale et elle était demeurée à demi suspendue dans un groupe d’arbres […] ses ailes tordues et rompues, ses étais disjoints s’enchevêtraient dans les branchages fracassés, et la pointe avant était fichée dans le sol. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 249 de l’édition de 1921)

Synonymes modifier

Dérivés modifier

Vocabulaire apparenté par le sens modifier

  • étançon (construction)
  •   étai figure dans le recueil de vocabulaire en français ayant pour thème : bateau.

Traductions modifier

Prononciation modifier


Homophones modifier

Anagrammes modifier

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Voir aussi modifier

  • étai sur l’encyclopédie Wikipédia  

Références modifier