« brione » : différence entre les versions

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{{fr-rég|bʁjɔn}}
'''brione''' {{pron|bʁjɔn|fr}} {{f}}
# {{Lyonnais|fr}}, {{Bourgogne|fr}} {{plantes|fr}} [[plante|Plante]] à racine charnue dont on faisait un usage médicinal.
#* ''L’enflure avait augmenté à un degré prodigieux et M. Petetin lui fit alors prendre du vin de '''Brione''' comme Élize te l’aura sûrement écrit, car elle m’a promis de suppléer à l’impossibilité où j’ai été de t’écrire depuis ton départ, hors un jour que je te commençai une lettre que l’on ne me laissa pas le temps d’achever et qui s’est égarée de manière à ce que je n’ai pas pu la retrouver.'' {{source|{{nom w pc|André-Marie|Ampère}}, ''[http://www.ampere.cnrs.fr/amp-corr248.html Correspondance d’Ampère, Lettre L248 à François {{pc|Carron}}]'', Lyon, 19 messidor, an XI [8 juillet 1803]}}
#* '' Il avouait avec larmes avoir attisé par la braise des mets la furie de ses sens ; et, ces menus qu’il réprouvait, l’on peut aisément les rétablir ; à table avec Eustache Blanchet, Prélati, Gilles de Sillé, tous ses fidèles, dans la haute salle où sur des crédences posaient les plats, les aiguières pleines d’eau de nèfle, de rose, de mélilot, pour l’ablution des mains, Gilles mangeait des pâtés de bœuf et des pâtés de saumon et de brême{{SIC}}, des rosés de lapereaux et d’oiselets, des bourrées à la sauce chaude, des tourtes pisaines, des hérons, des cigognes, des grues, des paons, des butors et des cygnes rôtis, des venaisons au verjus, des lamproies de Nantes, des salades de '''brione''', de houblon, de barbe de judas et de mauve, des plats véhéments, assaisonnés à la marjolaine et au macis, à la coriandre et à la sauge, à la pivoine et au romarin, au basilic et à l’hysope, à la graine de paradis et au gingembre, des plats parfumés, acides, talonnant dans l’estomac, comme des éperons à boire, les lourdes pâtisseries, les tartes à la fleur de sureau et aux raves, les riz au lait de noisette, saupoudrés de cinnamome, des étouffoirs, qui nécessitaient les copieuses rasades des bières et des jus fermentés de mûres, des vins secs ou tannés et cuits, des capiteux hypocras, chargés de cannelle, d’amandes et de musc, des liqueurs enragées, tiquetées de parcelles d’or, des boissons affolantes qui fouettaient la luxure des propos et faisaient piaffer les convives, à la fin des repas, dans ce donjon sans châtelaines, en de monstrueux rêves !'' {{source|{{nom w pc|Joris-Karl|Huysmans}}, ''[[w:Là-bas (roman)|Là-bas]]'', 1891, p. 140-141}}
#* ''Suivant les saisons, on récoltait aussi l’armoise, racine, tiges et feuilles, la pervenche et la feuille de frêne ; les plus courageux d’entre nous s’attaquaient, au pic de terrassier, aux racines de '''brione''', énorme sorte de betterave ligneuse, grosse comme une cuisse de femme, dont on faisait des choses faramineuses, notamment le vin de '''brione''', au nom si joli que j’en réclamais chaque jour un verre ; on me le refusait car cela soignait l’hydropisie.'' {{source|{{nom w pc|Henri|Vincenot}}, ''La Billebaude'', 1978, p. 172}}