Français modifier

Étymologie modifier

 Composé de briser et de bise.

Nom commun modifier

(orthographe traditionnelle)
Invariable
brise-bise
\bʁiz.biz\
(orthographe rectifiée de 1990)
Singulier Pluriel
brise-bise brise-bises
\bʁiz.biz\

brise-bise \bʁiz.biz\ masculin

  1. Bande apposée au bas d’une fenêtre pour empêcher l’air de pénétrer.
  2. (Par extension) Petit rideau garnissant la partie inférieure d’une fenêtre.
    • Alors, couché sur le dos, je vois le plafond ; couché sur le côté droit, je vois la fenêtre. Tous deux me cachent le ciel, mais j’aperçois sa lueur à travers les brise-bise mal réveillés qui s’étirent au long des barres d’or, empesés et blanchis comme des linges de communion. On les appelle mystères, car ils nous cachent la campagne, les chariots et les passants impénétrables, et les ombres seules les traversent. — (Jean Giraudoux, Provinciales, Grasset, 1922, réédition Le Livre de Poche, pages 21-22)
    • Le vent qui passait voit de la lumière aux fenêtres et veut entrer ; mais les brise-bise restent raides et empesés, pour lui faire croire qu’il n’y a personne. — (Jean Giraudoux, Provinciales, Grasset, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 30)
    • Les vitres de la fenêtre étaient, dans leur partie inférieure, garnies de brise-bise. Mais, par leur partie supérieure, on apercevait l’appartement dans sa totalité. — (Pierre Benoit, La Chaussée des géants, 1922, Albin Michel, réédition Le Livre de Poche, page 250)
    • Le taxi nous arrêtait, passé la porte Saint-Martin, à droite, devant le petit bar à la devanture voilée de brise-bise et à l’entrée flanquée des trois lettres du mot BAL discrètement éclairées. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
    • Paul Masson huma l’air dans ma direction, remua brièvement sa courte barbe et s’en fut retrouver M. Willy dans son cabinet de travail blanc, qui ressemblait vaguement, brise-bise, moulures en baguettes et petites vitres, à un salon de confiserie désaffecté. — (Sidonie-Gabrielle Colette, Le Képi, Fayard, 1943 ; éd. Le Livre de Poche, 1968, page 41)
    • D’épais rideaux encadraient les fenêtres et, à travers la mousseline des brise-bise, on devinait le feuillage immobile des platanes dans le soleil. — (Georges Simenon, Strip-tease, deuxième partie, chapitre 2, Presses de la Cité, 1958)
    • Quand il eut tiré les lourds volets de bois qu’il avait doublés de papier noir pour en aveugler les fentes, il referma la fenêtre, accrocha le brise-bise de tissu à fleurs et revint s’asseoir. — (Bernard Clavel, Les Fruits de l’hiver, Robert Laffont, 1968)

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier