Voir aussi : amuir

Étymologie

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(1120) De l’ancien français amuir (« devenir muet ») dérivé de muir (« faire un bruit sourd, muet »), avec le préfixe a-, plus avant, dérivé du latin mutus (« muet »).
Repris à la fin du XIXe siècle comme terme de phonétique.

amuïr \a.my.iʁ\ pronominal 2e groupe (voir la conjugaison) (pronominal : s’amuïr) (utilisé uniquement dans s’amuïr)

  1. (Rare) (Phonétique) Devenir muette, en parlant d'une lettre qui cesse d'être prononcée.
    • L’évolution du mot latin PORTA permet d’illustrer ce phénomène : en langue d’oïl, c’est devenu un mot monosyllabique, « porte », et en francoprovençal un dissyllabique, « porta ». La limite nord du francoprovençal par rapport à la langue d’oïl est constitué par cette isoglosse de l’oxytonisme généralisé : toute voyelle finale est amuïe en langue d’oïl. — (Sophie-Anne Wipfler, Le gaga : Langue d’autrefois ? Une étude linguistique synchrone (Das gaga: Sprache von damals? Eine synchrone linguistische Analyse), thèse de doctorat de philosophie, Universität Mannheim, 4 novembre 2019, p. 60)
    • Plus les phonèmes sont éloignés de l’accent du mot, plus ils sont susceptibles de s’amuïr.
    • L'accent circonflexe correspond souvent à une lettre amuïe qu'on a en outre cessé d'écrire.
  2. (Rare) (Littéraire) Devenir muet, ne plus se faire entendre.

Dérivés

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Traductions

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Prononciation

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Anagrammes

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Références

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