Français modifier

 

Étymologie modifier

Du mot régional bressan bouis « petite construction abritant des volailles ». Emploi métaphorique de volaille «femme légère, prostituée ».

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
bouic bouics
\bwik\

bouic \bwik\ masculin

  1. (Argot) (Vieilli) Maison de tolérance, lieu de prostitution, bordel. → voir boxon, bobinard, claque etc. par extension, endroit sale et mal tenu.
    • Baise-la ! Ou bien, si elle ne veut pas, va tirer ton coup au bouic. — (Raymond Guérin, L’Apprenti, Gallimard, Paris, 1946)
    • Pour notre groupe scolaire, l’épreuve souhaitée et redoutée à la fois se déroulait dans les locaux de l’école de la rue Ferdinand-Flocon, proche de la mairie du XVIIIe, voie connue de tous les galopins du quartier pour une petite maison d’un étage aux volets verts toujours clos, un petit bouic de faubourg : Chez Rachel, du nom de la tenancière. — (Albert Simonin, Les Mémoires d’un enfant de la Chapelle, Gallimard, Paris, 1977)
  2. (Argot) (Vieilli) Café, restaurant.
    • Ils menaient une vie phénoménale du soir au matin, d’un bistrot à l’autre, d’un cabaret louche à un bouic occulte. — (Louis-Ferdinand Céline, Version B de “Féérie pour une autre fois”, Gallimard, Paris, 1993)
    • Bon, le vin me réchauffait. Mais ce bouic me sortait par les trous de nez. — (Jean-Bernard Pouy, Le Bar parfait, Éditions de l’Atelier, Paris, 2011)

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier

  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire du français non conventionnel d'Alain Rey et Jacques Cellard, édition 1991