Étymologie

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De l'ancien français controver, composé de con- (de cum « avec ») et trover (« trouver »).

controuver \kɔ̃.tʁu.ve\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Inventer mensongèrement.
    • Un fait entièrement controuvé.
    • Le monde de madame de Marcilly, c’est des théories absurdes, ou même hypocrites, basées sur des faits controuvés et recouvertes d’un langage poli, mais l’âpreté du regard dément à chaque instant l’élégance de la forme. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
    • On est frappé à la fois de la netteté de ses connaissances et de leur universalité ; mais on regrette que sa crédulité lui fasse adopter de confiance des faits controuvés. — (Jean-Baptiste Dumas, Leçons sur la philosophie chimique, page 18, Gauthier-Villars, Paris, 1878)
    • L’explication que vous nous donnez, dit à M. de Bréauté le colonel de Froberville, est de tout point controuvée. J’ai mes raisons pour le savoir. — (Marcel Proust, Sodome et Gomorrhe, 1921)
    • Au stade infantile, c’est le premier [le clitoris] qui est le centre de l’érotisme féminin : quelques psychiatres soutiennent qu’il existe une sensibilité vaginale chez certaines fillettes, mais c’est une opinion très controuvée ; elle n’aurait en tout cas qu’une importance secondaire. — (Simone de Beauvoir, Le deuxième sexe, tome I, pages 434-435, Gallimard (collection « Idées », 152), Paris, 1977 (1949))
    • C'est une tournure d'esprit, un exercice permanent seulement pratiqué dans un pays totalitaire qui a l'autorité nécessaire pour coordonner les actions, choisir les thèmes, mobiliser les canaux pour controuver une vérité, un fait. — (Raymond Nart et Jacky Debain avec la collaboration d'Yvonnick Denoël, L'affaire Farewell vue de l'intérieur, Nouveau Monde éditions, Paris, 2015, pages 202-203)
Ce verbe n’est presque plus usité désormais en dehors du participe passé.

Traductions

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Prononciation

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Références

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