Français modifier

Étymologie modifier

Dérivé de crisse, avec le préfixe dé- et le suffixe -er.

Verbe modifier

décrisser \de.kri.se\ intransitif ou transitif (voir la conjugaison)

  1. (Québec) (Vulgaire) (Joual) S’en aller (généralement en colère, ou d’un endroit que l’on n’aime pas ou qui nous ennuie). Note : Surtout utilisé à l’impératif.
    • — Parle-moi même pas, as-tu compris ? poursuit la jeune fille. Parle-moi plus jamais !
      — Ben c’est ça, décrisse !
      — (Patrick Senécal, Hell.com, Éditions Alire, Québec, 2009, page 51)
    • Dans la catégorie « Je ne ferai rien pour cette équipe et j’ai hâte de décrisser », on a un champion. — (Michel Beaudry, Deux livres, Le Journal de Montréal, 6 février 2022)
  2. (Québec) (Vulgaire) (Joual) Enlever, retirer avec dédain.
    • De plus, par ce même concile, certains saints ont été désanctifiés; plusieurs qu’on connaissait à peine, mais quand il a fallu que les chauffeurs de truck et de taxi « décrissent » Saint-Christophe de leur tableau de bord, sorte de fétiche protecteur de tous les automobilistes, l’Église s’est mise à dos plusieurs de ses brebis. — (Mario Asselin, Saint-Surnom, 2011, pages 74-75)
  3. (Québec) (Vulgaire) (Joual) Malmener, anéantir (une personne) ou démolir (un objet). → voir déconcrisser
    • Ça me tanne, ça me décrisse. Ça me dépare, ça me dépareille. — (Jean-Marie Poupart, C'est pas donné à tout le monde d'avoir une belle mort, Éditions du Jour, 1974, page 75)

Synonymes modifier

Apparentés étymologiques modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Voir aussi modifier