Étymologie

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Du verbe entêter « incommoder, étourdir en agissant sur la tête ».

Nom commun

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Singulier Pluriel
entêtement entêtements
\ɑ̃.tɛt.mɑ̃\

entêtement \ɑ̃.tɛt.mɑ̃\ masculin

  1. Attachement opiniâtre d’une personne à ses opinions, à ses goûts, à ses vues, à ses projets, etc.
    • Il était d’un entêtement de brute ; devant une volonté étrangère, nettement formulée, il se serait emporté grossièrement jusqu’à battre les gens. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, 1871)
    • Sur le même ton caustique, elle décrivait ses trois mariages soldés par deux divorces et un veuvage, son entêtement obsessionnel pour racheter sa bastide, mais aussi ses souvenirs de jeunesse à l’époque des gemmeurs et de la splendeur des Nogaro. — (Françoise Bourdin, Dans les pas d’Ariane, Belfond, 2011, chapitre 1)
    • Une nouvelle trajectoire budgétaire « crédible » doit être présentée en septembre à la Commission européenne, qui a ouvert une procédure de déficit excessif visant la France, l’entêtement des gouvernements macronistes à ne pas augmenter les impôts ayant conduit à un dérapage des finances publiques. — (Juliette Le Chevallier, « Le futur gouvernement héritera-t-il d’une situation économique catastrophique ?  », le 24 juillet 2024, sur le site d’Alternatives économiques (www.alternatives-economiques.fr))
  2. (Vieilli) Engouement pour une personne.
    • Il a un grand entêtement pour cette femme.
    • Rien ne la lasse, elle tient bon ! Je le lui dis, ce n’est pas de l’amour, c’est de l’entêtement. — (Honoré de Balzac, Un prince de la Bohème, 1840)
    • Maintes fois tu m’as blessée en entretenant Juliette ou Abel de ce qui eût dû rester entre toi et moi, et c’est bien là ce qui, longtemps avant que tu t’en doutes, m’a fait penser que ton amour était surtout un amour de tête, un bel entêtement intellectuel de tendresse et de fidélité. — (André Gide, La porte étroite, 1909, réédition Le Livre de Poche, page 114)

Synonymes

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Traductions

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Prononciation

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Références

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