Français modifier

Étymologie modifier

 Composé de front et de airain.

Locution nominale modifier

Singulier Pluriel
front d’airain fronts d’airain
\fʁɔ̃ d‿ɛ.ʁɛ̃\

front d’airain \fʁɔ̃ d‿ɛ.ʁɛ̃\ masculin

  1. (Sens figuré) Une extrême impudence.
    • Il faut avoir un front d’airain pour oser soutenir une pareille fausseté.
    • J’ai annoncé dès lors les événements passés ; c’est de ma bouche qu’ils sont sortis et je les ai fait entendre ; je les ai accomplis tout d’un coup, et ils sont arrivés. Car je savais que tu es dur, que ton cou est une chaîne de fer, et ton front d’airain. — (Jean-Baptiste Glaire, La sainte Bible selon la Vulgate, Isaïe 48:3-4, 1905 → lire en ligne)
    • Du calme… du calme ! Le sang-froid est la vertu des forts. Sachons opposer à l’adversité un front d’airain. — (Samivel, L’amateur d’abîmes, 1940, réédition Le Livre de Poche, page 194)
    • Il avait été du petit groupe de ceux qui défendaient passionnément le musicien de Tannhäuser, que les membres du Jockey Club s’étaient donné le mot pour aller siffler, se distribuant pour cette tâche agréable des sifflets d’argent marqués au nom de l’opéra détesté. « On s’embête aux morceaux d’orchestre et on se tanne aux airs. » « C’était presque ne pas être Français que ne pas rire. » Bêtise au front d’airain — (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 180)


Traductions modifier

Prononciation modifier