Français modifier

Étymologie modifier

(Siècle à préciser) Dérivé de goinfre, avec le suffixe -erie.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
goinfrerie goinfreries
\ɡwɛ̃.fʁə.ʁi\

goinfrerie \ɡwɛ̃.fʁə.ʁi\ féminin

  1. (Familier) action de se goinfrer, de manger comme un goinfre.
    • Une inscription symbolique et funèbre, une de ces menaçantes sentences bibliques qui donnent au néant humain de si terribles avertissements, est écrite au bas de ce tableau sépulcral, singulièrement choisi pour un réfectoire. Je ne sais pas si toutes les histoires sur les goinfreries des moines sont vraies ; mais, pour ma part, je ne me sentirais qu’un appétit médiocre dans une salle à manger ainsi décorée. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, 1840, édition Charpentier, 1859)
    • D’abord, il n’y eut qu’un tapage violent de fourchettes, une goinfrerie de grands gaillards aux estomacs creusés par treize heures de fatigues quotidiennes. — (Émile Zola, Au Bonheur des Dames, 1883)
    • Nous […] surprenions tous les secrets de la jungle : la goinfrerie du tapir qui, sitôt réveillé, se mettait à avaler des fourmis. — (Albert Londres, L'Homme qui s'évada, Les éditions de France, 1928, page 167)
    • Mais la plupart se montraient modérés, comme il sied à des pèlerins ; quelques-uns, qui tenaient à se mortifier, ne touchaient presque pas à la nourriture et, regardant avec dégoût la goinfrerie autour d’eux, échangeaient des murmures d’indignation. — (Pär Lagerkvist, La Mort d’Ahasverus, 1960 ; traduit du suédois par Marguerite Gay et Gerd de Mautort, 1961, page 80)
    • La goinfrerie est à la gastronomie ce que la muflerie est à la courtoisie. — (Pierre Dac, Essais, maximes et conférences, 2001)

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier