ionisme

Français

Étymologie

(XVIII^e siècle) Substantivation de l’adjectif ionique, avec le suffixe -isme (premiers emplois dans le sens de « mot propre au dialecte ionien »).

Nom commun

Singulier	Pluriel
ionisme	ionismes
\jɔ.nism\

ionisme \jɔ.nism\ masculin

(Antiquité) Mot ou tournure propre au dialecte grec de la Ionie (celui d’Hérodote).
- Il [le texte anonyme « Dissoi Logoi »] est écrit dans un dialecte dorien de l'Ouest, avec des traces de ionismes et peut-être même d’atticismes, dont la présence est difficile à interpréter. — (Françoise Desbordes, Idées grecques et romaines sur le langage, ENS Éditions, 2007)
(Architecture) Style caractéristique de l’architecture ionienne.
- Satyros représentait l’ionisme parien, l’ionisme de l’Archipel, et il n’était pas tenu par les règles (?) appliquées en Asie Mineure. — (Charles Picard, Manuel d'archéologie grecque : la sculpture, 1963, volume 4, partie 1, page 20)
Ensemble des idées et des mœurs de la Ionie.
- Ce qu’il y a de plus hellénique en Grèce, c’est Athènes, la reine de la mer Egée, qui concentre en elle comme la substance de l’ionisme, et l’hellénisme cesse quand cesse le rôle actif d’Athènes. — (Jules Girard, Un Historien moderne de la Grèce - Ernest Curtius, Revue des Deux-Mondes, tome 58, 1883)
(Spécifiquement) (Philosophie) Philosophie de l’Ècole ionienne (celle d’Héraclite et des Milésiens).
- Il [Jules Barthélemy-Saint-Hilaire] va jusqu’à accuser Aristote d’avoir, en contredisant son maître, rétrogradé vers le passé, d’avoir rebroussé chemin à peu près jusqu’à l’ionisme. — (Émile Saisset, Travaux récents sur Aristote et Leibnitz, Revue des Deux-Mondes, tome 15, 1846)