Étymologie

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→ voir ligature.

ligoter \li.ɡɔ.te\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Lier étroitement.
    • Hier, vous ligotiez sur sa couche une camérière du Roi pour la livrer aux atteintes de douze polissons coup sur coup !  (Pierre Louÿs, Les Aventures du roi Pausole, 1901)
    • Et tout d’un coup, comme une masse, je m’abattis sur le colporteur que je bâillonnai et ligotai en un clin d’œil…  (Octave Mirbeau, Le Colporteur, 1886)
    • Là, les soldats les placèrent à côté d'une maison et les ligotèrent de telle façon qu'ils ne purent plus bouger.  (Rodolphe Archibald Reiss, Comment les Austro-Hongrois ont fait la guerre en Serbie, 1915)
  2. (Argot) Lire.
    • J’ai déjà vécu des moments pas ordinaires, vous le savez ; et si vous ne le savez pas il vous suffit de ligoter les tomes (de Savoie) sortis de mes presses pour vous en convaincre [...].  (Frédéric Dard (San-Antonio), Tout le plaisir est pour moi, Fleuve Noir, 1959, pages 37)
    • En argot, lire se dit ligoter. En langage figuré un gros livre est un pavé. Relâchez ces liens-là, le pavé devient un nuage.  (Daniel Pennac, Comme un roman, Gallimard, 1992, page 126)
  3. (Sens figuré) Paralyser.
    • Une fatigue immense, étrange et comme il n’en avait point connue au cours de ses pires étapes ligotait son esprit autant que ses membres.  (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)

Apparentés étymologiques

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Traductions

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Prononciation

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Anagrammes

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Références

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