Français modifier

Étymologie modifier

 Composé de messe et de bas.

Locution nominale modifier

Singulier Pluriel
messe basse messes basses
\mɛs bas\

messe basse \mɛs bas\ féminin

  1. (Catholicisme) Messe que le prêtre dit sans chanter et où il ne fait que réciter les prières.
    • Elle se détachait du reste, elle était allée d’abord aux messes basses, puis elle avait cessé complètement de se rendre à l’église. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre VI)
    • — J'ai des ordres. Mme Rezeau m'avait laissé une note au sujet de ses obsèques : Ni fleurs, ni couronnes, ni tentures, ni corbillard. Une messe basse, le brancard et hop ! dans le trou. Excusez-moi, ce sont ses propres termes. Elle m'a même précisé, de vive voix : Quand on n'est plus rien, mieux vaut que ce soit voulu que subi. — (Hervé Bazin, Cri de la chouette, Grasset, 1972, réédition Le Livre de Poche, page 268)
    • Bien que plus rien ne l’y oblige, sinon la première des trois messes basses qu’elle s’impose, elle continue de se lever de bonne heure. — (Jean Rouaud, Les Champs d’honneur, Les Éditions de Minuit, 1990)
    • Il partait de chez lui à huit heures et demie, se rendait à l’église où il assistait à la messe basse, puis commençait à donner ses leçons. — (Zsolt Harsanyni, La vie de Liszt est un roman, traduit en français par Françoise Gal)
  2. (Par extension) (Au pluriel) Conversation à voix basse destinée à ne pas être entendue par l’entourage des acteurs de la conversation.
    • Tête baissée, il observe par-dessous ses paupières en berne la messe basse de l’officier français du 5e Bureau et du commissaire du contre-espionnage aux yeux bleus chargés de menaces. Les deux hommes chuchotent sur le pas de la porte, sans perdre un seul de ses mouvements. — (Jean-Pax Méfret, Un flic chez les voyous)
    • Elle ne voulait pas que Tom soit trisomique, ni handicapé, ni rien du tout, elle voulait qu’il soit fort et normal et qu’il puisse se défendre. Car Tom allait grandir et devenir un petit garçon. Dans la rue, dans le métro, on le regarderait, on se retournerait sur lui, on dirait des messes basses derrière son dos. Et ça – que l’on puisse rire de Tom – elle ne pouvait le supporter. — (Delphine de Vigan, Rien ne s’oppose à la nuit, J.-C. Lattès, 2011)

Dérivés modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Voir aussi modifier