Voir aussi : Prêtre

FrançaisModifier

ÉtymologieModifier

(Date à préciser) De l’ancien français prestre, issu du latin presbyter, lui-même issu du grec ancien πρεσβύτερος, presbúteros (« ancien »).

Nom commun 1 Modifier

Singulier Pluriel
prêtre prêtres
\pʁɛtʁ\

prêtre \pʁɛtʁ\ masculin (pour une femme, on peut dire : prêtre, prêtresse)

  1. (Religion) Celui qui exerce une fonction sacrée et qui préside aux cérémonies d’un culte religieux.
    • Quand un prêtre dit : "Adorez Dieu, soyez juste, indulgent, compatissant", c'est alors un très bon médecin. Quand il dit : "Croyez-moi, ou vous serez brûlé", c'est un assassin. — (Voltaire, Dictionnaire philosophique, 1765)
    • On ouvrit la séance par un sacrifice à Cérès. Des prêtres immolèrent un jeune cochon, et de son sang purifièrent l'enceinte. — (E.-F. Lantier, Voyages d'Anténor en Grèce et en Asie, Paris : chez Belin & chez Bernard, 2e édition revue, an VI, tome 1er, p.5)
    • Prêtres, ex-nobles, créanciers, chacun dans un intérêt différent, loyal chez les uns, cupide chez les autres, aveugle chez la plupart, tous enfin conspirèrent l’union de Bernard Bryond avec Henriette Lechantre. — (Honoré de Balzac, L’Envers de l’Histoire contemporaine, 1848, premier épisode)
    • VAGNER.
      Pardonnez ! Je vous entendais déclamer ; vous lisez sûrement une tragédie grecque, et je pourrais />profiter dans cet art, qui est aujourd’hui fort en faveur. J’ai entendu dire souvent qu’un comédien peut en remontrer à un prêtre.
      FAUST.
      Oui, si le prêtre est un comédien, comme il peut bien arriver de notre temps.
      — (Goethe, Faust (1), 1808, trad. Gérard de Nerval, 1828)
    • L’approche de la nuit, et le désir si naturel de prolonger ma vie, m’avait fait recourir à cet expédient, connaissant le pouvoir que les prêtres exercent sur l’esprit de toutes les nations barbares. — (Dillon, Voyage dans la mer du sud, Revue des Deux Mondes, 1830, tome 1)
    • M. Lerambert, qui fait, comme moi, sa tournée, est aussi très frappé de cet ascendant du clergé. Les prêtres sont les véritables maîtres en province. Druides sous César, évêques sous Clovis, Pépin, Hugues Capet, Louis le Gros, plus tard si puissants sous Louis XIV et Napoléon, ils tiennent toujours la France. — (Hippolyte Taine, Carnets de voyage : Notes sur la province, 1863-1865, Hachette, 1897)
    • Le culte zoroastrique, organisé par une caste de prêtres au pouvoir quasi souverain, consistait en purifications qui se déroulaient autour du feu sacré. — (Claude Meyers, Mythologies, histoires, actualités des drogues, 2007)
  2. (En particulier) (Christianisme) Celui qui, dans l’Église catholique romaine, a reçu l’ordre du sacerdoce, en vertu duquel il a le pouvoir de dire la messe et d’administrer les sacrements.
    • Elle ne suivait aucune pratique religieuse. Pour elle, un prêtre était un fonctionnaire public dont l'utilité lui paraissait contestable. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ansch. II, Paris, 1832 ; p. 67)
    • Sur l'autel, et au-dessous du portrait, était le coffret qui renfermait les ferrets de diamants. Le duc s'approcha de l'autel, s'agenouilla comme eût pu faire un prêtre devant le Christ; puis il ouvrit le coffret. — (Alexandre Dumas, Les Trois Mousquetaires, 1844)
    • Les farouches Vendéens, excités par la voix de leurs prêtres, par les discours des ministres du Dieu de miséricorde, égorgeaient, brûlaient vifs, enterraient vivants les républicains qui tombaient entre leurs mains. — (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
    • Encore aujourd'hui, le diocèse de Rodez est, de tous, celui qui fournit le plus grand nombre de prêtres, le plus grand nombre de missionnaires. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
    • Des prêtres prêchaient que les malheurs du pays étaient la conséquence des hérésies et de la négligence des devoirs religieux. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
    • Intérieurement, le prêtre se réjouissait : il allait regrouper ses ouailles pas tellement impies, en vérité. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
  3. (En particulier) (Antiquité, Judaïsme) Ministre qui était consacré au service du tabernacle du temple, dans la loi juive.
    • Le grand prêtre de la loi.

NotesModifier

L'équivalent féminin prêtresse est surtout utilisé en référence aux religions non chrétiennes. Pour les Églises chrétiennes qui admettent les femmes à la prêtrise, celles-ci sont désignées « prêtre » (f.).

SynonymesModifier

Ecclésiastique

DérivésModifier

Proverbes et phrases toutes faitesModifier

Apparentés étymologiquesModifier

TraductionsModifier

Nom commun 2Modifier

Singulier Pluriel
prêtre prêtres
\pʁɛtʁ\
 
Un prêtre (poisson).

prêtre \pʁɛtʁ\ masculin

  1. (Ichtyologie) Espèce de petit poisson osseux, une athérine de l'Atlantique et de Méditerranée, de nom scientifique Atherina presbyter.
  2. (Ichtyologie) (Par extension) Nom vernaculaire attribué également à d’autres athérines : joël (Atherina boyeri), sauclet (Atherina hepsetus).

NotesModifier

  • Peut être utilisé avec une majuscule (Prêtre) pour mettre en avant le fait qu’on donne un caractère générique au mot.

SynonymesModifier

HyperonymesModifier

(simplifié)

TraductionsModifier

PrononciationModifier

AnagrammesModifier

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Voir aussiModifier

AnagrammesModifier

RéférencesModifier