Français modifier

Étymologie modifier

(XXe siècle) Dérivé du préfixe omni-, avec le suffixe -cide, littéralement « meurtre de toute chose ». Vraisemblablement emprunté à l’anglais omnicide, terme forgé par le philosophe américain John Somerville pour décrire le pouvoir potentiel de destruction de l’arme nucléaire[1][2].

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
omnicide omnicides
\ɔm.ni.sid\
ou \om.ni.sid\

omnicide \ɔm.ni.sid\ ou \om.ni.sid\ masculin

  1. Destruction de toute forme de vie sur Terre causée par l’activité humaine.
    • Les temps ont changé. Un ordre s’achève, bipolaire, fondé sur l’équilibre de la terreur et la hantise de l’omnicide nucléaire. — (Yves Ternon, L’État criminel : les génocides au XXe siècle, Seuil, 1995, 442 pages, page 361)
    • Pendant ce temps, la vie publique est dominée par ce que Freud appelait le processus de répétition : le besoin d’une « maladie finale » (A. Rapaport) a trouvé un nouvel aliment dans plusieurs « omnicides » (J. Somerville et S. Shibata) : la guerre nucléaire mais également l’omnicide par la faim et l’écocide. — (Marcel Colin, Le crime contre l’humanité, Seuil, 1996, 275 pages, page 150)
    • Cette théorie a contribué à la prise de conscience que l’homme a la capacité de détruire son environnement naturel. À ce titre, le philosophe John Somerville a défini le concept d'« omnicide » (du latin omnis, « tout », et coedere, « tuer »), « pour exprimer la capacité meurtrière des armes nucléaires dans la mesure où ni le terme de “génocide” ni celui de “guerre nucléaire” n'expriment les capacités de destructions massives. — (Jean-Marie Collin, La Bombe : L’univers opaque du nucléaire, Autrement, collection « Frontières », 2009, 208 pages)
    • Dans une relative indifférence, la forêt californienne continue de partir en fumée. Ces derniers jours, pas moins de 8 000 kilomètres carrés (80 fois la surface de Paris) ont été ravagés par les flammes. Difficile de ne pas y voir un effet du réchauffement climatique, ce qui pousse certains à parler d’« omnicide » pour insister sur notre responsabilité collective dans ce « meurtre de toutes choses ». — (Octave Larmagnac-Matheron, « Omnicide », dans Philosophie Magazine, 22 septembre 2020)

Vocabulaire apparenté par le sens modifier

Traductions modifier

  1. Jean-Marie Collin, La Bombe : L’univers opaque du nucléaire, Autrement, collection « Frontières », 2009.
  2. Urmie Ray, De la démocratie et de la survie de l’Homme, Éditions des archives contemporaines, 2014, page 6.