patafioler
Français modifier
Étymologie modifier
- (XIXe siècle) De fioler et d’un préfixe pata- obscur ; voir patatras, patarafe.
- Larousse donne l’origine suivante : Du bourguignon ne pas t’afioler, afioler signifiant « rendre fou », donc ne pas rendre fou.
Verbe modifier
patafioler \pa.ta.fjɔ.le\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)
- (Désuet) Bénir.
- (Désuet) Maudire ; punir.
- — Que le bon Dieu le patafiole ! s’exclamait Adrien.
— Il ne le patafiolera jamais assez, répliquait le vicomte. Sais-tu que tu aurais le droit de le remettre à sa place… le droit et le devoir. Il abuse vraiment, cet homme ! — (Émile Pouvillon, Le Vœu d’être chaste, Éditions de la Revue Blanche, 1900, p. 194) - Marie Belhomme exulte et ne peut retenir un glapissement d’allégresse : que le bon Dieu la patafiole ! — (Willy [Henry Gauthier-Villars] et Sidonie-Gabrielle Colette, Claudine à l’école, Le Livre de Poche, 1900, page 86)
- Mes enfants, que la Vierge nous patafiole
Plutôt que de revoir un jour sa fiole — (Pierre Perret, Tonton Cristobal, 1967) - Ah ! oui, pour sûr le Bon Dieu me patafiolerait si je ragognais. — (Henri Vincenot, La Billebaude, 1978, page 238)
- En ayant été menacée à plusieurs reprises sans résultat, elle attendait avec curiosité d’être patafiolée une bonne fois par le diable. — (Janine Le Fauconnier, Le Grain de sable, 1981)
- Ah ! misère ! Si seulement on pouvait, nous aussi, envoyer du boulet là-dedans, on te les patafiolerait en moins de deux ! — (Henry-Musnik, Celinda, Paris : Éditions Colbert, 1954)
- — Que le bon Dieu le patafiole ! s’exclamait Adrien.
Notes modifier
- N’est plus guère usité que dans l’expression que le diable te patafiole et ses variantes. Verbe retiré des dictionnaires courants vers la fin du XXe siècle.
Traductions modifier
- Occitan : patafiolar (oc)
Prononciation modifier
- France (Lyon) : écouter « patafioler [Prononciation ?] »
- Somain (France) : écouter « patafioler [Prononciation ?] »
Références modifier
- « patafioler », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage