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La physicalité n'est donc pas la simple matérialité des corps organiques ou abiotiques, c'est l'ensemble des expressions visibles et tangibles que prennent les dispositions propres à une entité quelconque lorsque celles-ci sont réputées résulter des caractéristiques morphologiques et physiologiques intrinsèques à cette entité.— (Philippe Descola, Par-delà nature et culture, Editions Gallimard, 2015)
Se polarisant sur les conceptions culturelles entre humains et non-humains, l'enquête anthropologique alors entreprise par Descola sur les ontologies et les conceptions du monde liées (également dites, indifféremment, visions du monde, la ressemblance-dissemblance des physicalités, d'une part, et la ressemblance-dissemblance des intériorités, d'autre part. Sont ainsi identifiés, respectivement l’animisme (physicalités dissemblables, intériorités semblables), le totémisme (physicalités semblables, intériorités semblables), l’analogisme (physicalités dissemblables, intériorités dissemblables) et finalement le naturalisme (physicalités semblables, intériorités dissemblables).— (« Les fondateurs et la consommation comme fait social », part. 1 de Regards croisés sur la consommation : tome 1 : Du fait social à la question du sujet, coordonné par Eric Rémy & Philippe Robert-Demontrond, Éditions EMS, 2014, p. 113)
