Français modifier

Étymologie modifier

(1866) Dénominal de postillon.

Verbe modifier

postillonner \pɔs.ti.jɔ.ne\ intransitif (parfois utilisé transitivement) 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Émettre des postillons quand on parle.
    • Mais plus tard, je m’aperçus qu’elle croyait tenir sa vie solidement calée sous sa langue, et même le destin de l’Afrique et de ses hommes tout entier ! Qu’elle ne postillonnait pas son existence à gauche, à droite et de travers, en bouts et en fragments, du n’importe quoi, qui allait s’envoler et se perdre quelque part dans le ciel. — (Calixthe Beyala, Les honneurs perdus, Albin Michel, 1996, page 239)
    • Au karaoké, on chante en groupe, mais surtout, on hurle, on postillonne ! Oui, on postillonne ! — (Mathieu Bock-Côté, Retrouver le plaisir de la vie libre, Le Journal de Québec, 3 novembre 2021)
  2. (Rare) Parler maladroitement.
    • Maman s’est levée ce matin à dix heures, elle est descendue déjeuner, elle est restée tout l’après-midi avec nous et, en l’absence de Maurice qui postillonne pour le compte d’un sardinier mécontent de ses huiles, nous aurions pu nous croire revenues à la belle époque. — (Hervé Bazin, Qui j’ose aimer, Grasset, 1956. page 97)
  3. (Désuet) Être toujours à courir la poste, employer incessamment les postillons.
    • Voyez donc comment feu M. de Louvois [à propos du masque de fer] aurait passé huit jours à postillonner de Versailles à l'île Sainte-Marguerite, sans qu'on se fût aperçu de rien. — (Souvenirs de Mme de Créquy, t. III, page 75)

Dérivés modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

Modifier la liste d’anagrammes

Voir aussi modifier

Références modifier