Étymologie

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(Date à préciser) Calque de l’italien postiglione, de posta. Tiré de poste dans le sens de « relais de chevaux », avec le suffixe -illon. Référence nécessaire

Nom commun

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Singulier Pluriel
postillon postillons
\pɔs.ti.jɔ̃\

postillon \pɔs.ti.jɔ̃\ masculin

  1. (Histoire) Celui qui menait en le montant un des chevaux d’un attelage.
    • […], les claquements de fouet d’un postillon comptant sur un large pourboire apprirent le retour des deux soldats à leurs familles. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
    • Sans cesse, je lui fournis des chevaux pour des parties de plaisir dans les bois de Burelviller, que vous voyez là-bas, au bout de la plaine ; et Dieu sait ce qu’on fait dans ces bois ! L’on enivre toujours mes postillons, pour les empêcher de voir et d’entendre. Du diable si, en rentrant, ils peuvent me dire un mot. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
    • Un trait venait de se briser par suite du mouvement impétueux que, sur l’ordre de son maître, un jeune postillon avait imprimé à quatre des plus vigoureux chevaux du relais. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
    • Ce qui achève le cauchemar, c’est le lugubre postillon en vieille cape déguenillée qui sautille éternellement dans la clarté jaunâtre. — (Hippolyte Taine, Voyage en Italie, volume 2, 1866)
    • Assis de côté sur son siège, les jambes croisées, le chapeau de paille en arrière, dans la pose que devait prendre le postillon de Longjumeau lorsqu’il « conduisait une dame de haut parage, » il était très commodément placé pour diriger ses chevaux et en même temps pour faire la conversation avec sa voyageuse, si celle-ci voulait parler. — (Hector Malot, La Belle Madame Donis, 1873)
    • Il nous chantait « Le Postillon de Longjumeau ». Il arrivait rarement au bout. Il s’essoufflait et semblait prendre son élan pour dire : le Pos, le Pos, le Postillon, le Postillon de Longjumeau. Sa femme, Sylvie, le regardait avec extase, en dodelinant de la tête. Cher oncle Nicolas ! — (Édouard Bled, « Mes écoles », Robert Laffont, 1977, page 177)
  2. (Histoire) Homme attaché au service de la poste aux chevaux.
    • Derrière elle, dans un nuage de poussière et emportée par la descente, une malle-poste au grand galop se précipitait comme une trombe. En voyant cette femme qui ne se dérangeait pas, le conducteur se dressa par-dessus la capote, et le postillon criait aussi pendant que ses quatre chevaux, qu’il ne pouvait retenir, accéléraient leur train. — (Gustave Flaubert, Trois Contes : Un cœur simple, 1877)
  3. (Familier) Gouttelette de salive que l’on projette en parlant.
    • Envoyer, lancer des postillons.
    • C’était un ivrogne par surcroît, qui se raccrochait à votre vareuse pour vous parler interminablement en lançant des postillons. — (Georges Simenon, Les Demoiselles de Concarneau, Gallimard, 1936, réédition Folio, page 120)
    • Jean voulut intervenir, mais il fut interrompu par la vision de Lucien recevant un direct, on vit voler les postillons. — (Pierre Lemaitre, Le Silence et la Colère, Calmann-Lévy, 2023)
  4. (Boisson) Vin de table produit par la marque "Vin (puis Vins) du Postillon", créée en 1862.
    • Papa se tape quelques coups de postillon en causant du pays, de ceux qui sont morts et de ceux qui sont cocus, il rigole comme il sait rigoler, il s’essuie les yeux, se cale une chique pour affronter la nuit maintenant tombée. — (François Cavanna, Les Ritals, Belfond, 1978, page 50)
 
Réclame pour les "Vins du Postillon".

Traductions

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Vocabulaire apparenté par le sens

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Meneur de chevaux
cocher

Prononciation

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Anagrammes

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Voir aussi

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Références

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