prendre la vache et le veau

Français modifier

Étymologie modifier

 Composé de prendre, vache et veau.

Locution verbale modifier

prendre la vache et le veau \pʁɑ̃dʁ la va.ʃ‿e lə vo\ (se conjugue → voir la conjugaison de prendre)

  1. (Sens figuré) (Désuet) (Familier) Épouser une fille-mère et reconnaître l’enfant.
    • Durant tout ce tripotage, elle se remaria à un avocat du Châtelet, nommé Taupinard, qui, au lieu de se mettre bien avec les procureurs, s’amusa à faire le plaidoyer de la cause grasse pour les clercs sur le mariage d’un procureur du Châtelet, qui avoit été contraint de prendre la vache et le veau. — (Gédéon Tallemant des Réaux, Historiettes, A. Levavasseur, t. 3, 1834, p. 288)
    • « Écoutez, mon frère, possible que vous étiez saoul quand vous avez connu votre femme ; c’est pourquoi vous ne vous souvenez pas. Au reste vous devez bien chérir cet entant, car je prévois qu’il sera un jour général, d’autant qu’il force les banicades avant que vous ayez fait les approches de la place ». Notre misérable Jocrisse, après avoir été bien bafoué par son compagnon, s’en retourna au logis trop heureux encore de prendre la vache et le veau. — (Contes à rire. La vache et le veau dans La Grisette, 2e année, n° 43, 26 octobre 1895)

Variantes modifier

Prononciation modifier

  • France (Lyon) : écouter « prendre la vache et le veau [Prononciation ?] »
  • Aude (France) : écouter « prendre la vache et le veau [Prononciation ?] »
  • Somain (France) : écouter « prendre la vache et le veau [Prononciation ?] »

Références modifier

  • Lucien Rigaud, Dictionnaire du jargon parisien : l’argot ancien et l’argot moderne, P. Ollendorff, 1878