Français modifier

Étymologie modifier

(Comme nom générique, 1978) Francisation directe du latin médiéval torqueola, signifiant "collier", et nom spécifique de la torquéole à collier (Arborophila torqueola), l'une parmi la vingtaine d'espèces contenues dans le genre Arborophila. Il semble que la première proposition d'utiliser torquéole comme nom générique des espèces du genre Arborophila soit due à Pierre Devillers dans sa série historique de fascicules publiés dans la revue d'ornithologie belge Le Gerfaut de 1976 à 1981. Dans sa liste annotée pour les galliformes, il suggéra que torquéoles puisse être employé pour désigner le genre Arborophila au lieu de l'encombrant "perdrix percheuse" qui était le nom employé jusque là (1977)[1]. Cette proposition fut retenue dès la publication des premières listes normalisées complètes de noms français d'oiseaux.[2]

Une extension aussi récente du nom spécifique de la "perdrix percheuse torquéole" au genre Arborophila tout entier peut s'expliquer par des raisons historiques. En effet, toutes les espèces de torquéoles ont été découvertes au cours du XIXème siècle, et certaines ne furent même découvertes qu'au cours du XXème siècle, comme la rarissime torquéole de Boulton (Arborophila rufipectus, endémique à la Chine). La première de celles-ci fut la torquéole à collier, originellement appelée perdrix à collier (Perdix (=Arborophila) torqueola), ou perdrix torquéole par René P. Lesson dans le second volume de ses "Compléments de Buffon"[3]. Il s'agit donc d'un cas typique d'extension d'un nom spécifique au genre correspondant en langue vernaculaire, comme dans le cas du percnoptère d’Égypte, dont le nom générique est basé sur le descripteur du rang spécifique (comme on peut le constater dans ce cas-ci, i.e. Neophron percnopterus).

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
torquéole torquéoles
\tɔʁ.ke.ɔl\
 
C'est cette espèce, la torquéole à collier (Arborophila torqueola), autrefois appelée simplement "perdrix à collier" qui a valu au genre Arborophila tout entier le nom français de torquéole sous lequel on connaît maintenant ces élégants gallinacés.
 
Ce spécimen mâle de la torquéole à poitrine brune (Arborophila brunneopectus) est une torquéole aux motifs très attrayants largement distribuée dans les forêts humides denses de la péninsule indochinoise et du sud-ouest de la Chine.

torquéole \tɔʁ.ke.ɔl\ masculin ou féminin (l’usage hésite)[4]

  1. (Ornithologie) Genre (Arborophila spp.) de gallinacés de petite taille de la sous-famille des perdicinés (perdrix, cailles et genres apparentés) comprenant une vingtaine d'espèces habitant les forêts humides montagneuses des régions orientales et australes du continent asiatique, d'apparence intermédiaire entre celles d'un paonneau et d'une petite perdrix, aux mœurs très discrètes, au plumage orné de motifs délicats et souvent voyants, se perchant à l'occasion aux arbres, et se nourrissant de fruits, de graines et d'invertébrés terrestres dans la litière de la forêt par fouissement.

Notes modifier

En biologie, le genre, premier mot du nom binominal et les autres noms scientifiques (en latin) prennent toujours une majuscule. Par exemple : Homme moderne : Homo sapiens, famille : Hominidae. Quand ils utilisent des noms en français, ainsi que dans d’autres langues, les naturalistes mettent fréquemment une majuscule aux noms de taxons supérieurs à l’espèce (par exemple : les Hominidés, ou les hominidés).
Un nom vernaculaire ne prend pas de majuscule, mais on peut en mettre une quand on veut signifier que l’on parle non pas d’individus, mais de l’espèce (au sens du couple genre-espèce), du genre seul, de la famille, de l’ordre, etc.

Synonymes modifier

Hyperonymes modifier

Hyponymes modifier

Traductions modifier

Voir aussi modifier

Références modifier

  1. Pierre Devillers, Projet de nomenclature française des oiseaux du monde. 3, Jacanidés aux Psittacidés. Le Gerfaut, 67 : 171 -200, 1977.
  2. https://fr.wikipedia.org/wiki/Commission_internationale_des_noms_fran%C3%A7ais_des_oiseaux
  3. René P. Lesson - Histoire naturelle générale et particulière des mammifères et des oiseaux découverts depuis la mort de Buffon, Pourrat Frères, Paris, 1834-1836
  4. Le cas de ce nom générique est plutôt particulier. En effet, il est d'acception relativement récente, n'ayant été proposé comme nom normalisé vernaculaire français qu'à la fin des années 1970. Bien que la Commission internationale des noms français des oiseaux ait clairement choisi le genre masculin pour ce substantif (comme en fait foi le nom normalisé d'une espèce, i.e. le torquéole siamois (Arborophila diversa)), de nombreuses sources dignes de confiance utilisent plutôt le genre féminin pour torquéole.