Français modifier

Étymologie modifier

(1331) Dérivé de coin, avec le préfixe é- et le suffixe -on[1], en ancien français escoinson, escochon[2].

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
écoinçon écoinçons
\e.kwɛ̃.sɔ̃\
 
Un écoinçon.

écoinçon \e.kwɛ̃.sɔ̃\ masculin

  1. (Art) Pièce de maçonnerie ou de menuiserie qui forme l’encoignure.
    • Près du canapé à l’austère inconfort d’une cathèdre, il y a une table basse ; dessus, les pages jaune paille d’un journal d’économie, un cendrier en cuivre et, curieux, un triangle de bois : c’est un écoinçon, ôté du parquet marqueté car il branlait, que M. de Funcal utilise comme presse-papiers lorsqu’un vent taquin venu de la fenêtre tourne les pages du journal plus vite que ne le désire le magnat. — (Robert Darvel, L’Homme qui traversa la Terre, Les Moutons électriques, 2016, pages 32-33.)
  2. Pierre qui fait l’encoignure de l’embrasure d’une porte, d’une fenêtre.
    • Les douze écoinçons des six dessus de portes de l’hôtel de ville, que Carrière vient de peindre. — (Edmond et Jules de Goncourt, Journal, 1892)
    • De très délicates sculptures, assez méplates pour se fondre dans l’ensemble, , mais assez fines et variées pour retenir l’attention quand on s’y appliquait, décorèrent les clefs de voûte et les écoinçons. — (Jean de La Varende, Versailles, Paris, édition Henri Lefebvre, 1959, page 136)

Variantes modifier

Apparentés étymologiques modifier

Vocabulaire apparenté par le sens modifier

Traductions modifier

Voir aussi modifier

Références modifier

  1. « écoinçon », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
  2. Frédéric GodefroyDictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage (escoinson)