être du millefeuille

Français modifier

Étymologie modifier

(c. 1950) Le millefeuille étant une pâtisserie, on a une variante de « être du gâteau ».

Locution verbale modifier

être du millefeuille \ɛtʁ dy mil.fœj\ (se conjugue → voir la conjugaison de être)

  1. (Argot) En parlant d’une activité, d’un travail : être facile et donc agréable.
    • - Vous aimeriez bien rester longtemps son garde du corps, hein ?
      - Ben, ricana-t-il. Jamais de coups durs et une bonne casque... C’est du millefeuille...
      — (Léo Malet, Le soleil naît derrière le Louvre, Robert Laffont, 1954)
    • Tomate avait trouvé la chose de très bon augure et prédit :
      - Je crois, Henriquez, que, maintenant, pour nos pommes, ça va être du millefeuille.
      — (Albert Simonin, Une balle dans le canon, Série noire, Gallimard, 1958, page 156)
    • Chaque fois qu’il se rend aux gogues, Riri est entouré de cent-vingt chevau-légers, cent gendarmes et deux cents mousquetaires. Bien qu’il soit mieux gardé que le trésor royal, c’est pas du millefeuille pour lui d’aller tranquillement lever la patte. — (Pierre Perret, Les grandes pointures de l’histoire, Le Cherche Midi, 2015)
    • Il commence à sentir le sapin, John Rebus. Tant qu’il était le personnage principal des polars de Ian Rankin, c’était du millefeuille. La solitude soigneusement planquée sous la goguenardise, l’inspecteur s’asseyait sur le règlement, cassait les pieds et les crânes des empêcheurs d’investiguer en rond, au grand dam de sa collègue, la jeune Siobhan Clarke. — (Sandra Benedetti, Les polars à lire cette semaine : Ian Rankin et Michel Moatti, site lexpress.fr, 13 juillet 2019)

Prononciation modifier