Discussion:houle

Dernier commentaire : il y a 7 ans par Nortmannus dans le sujet Etymologie

Etymologie modifier

« Autre piste retenue par Salah Guemriche dans son Dictionnaire des mots français d’origine arabe : l’arabe هَوْل, hawl, employé par les marins quand la navigation est difficile, à rapprocher du verbe هَوَّلَ, hawwala, « alarmer, menacer, effrayer ». »

Cette étymologie est particulièrement incohérente. Salah Guemriche n'est pas historien de la langue française, ni linguiste, mais écrivain, journaliste et ethnologue, ce qui est déja pas mal. Ce mot n'est pas attesté dans les langues romanes autre que le français. Le foyer du mot n'est pas la Méditerranée mais la Manche. En outre, une grande partie du vocabulaire des côtes de la Manche dans le domaine des techniques navales, de la faune marine et de l'environnement côtier est issu du germanique et diffère en cela profondément du vocabulaire des côtes atlantiques et méditerranéennes. Sur le plan sémantique le sens de « creux » semble bien établi. Un rapport immédiat le relie à l'anglais hole « trou » et à l'allemand hohl « creux », mais quelle langue germanique ? Ses premières attestations montrent qu'il s'agit d'un terme normand et non pas picard (ou breton), ce qui exclue l'étymologie francique (ou celtique). En outre, l'étymologie normande est soutenue par toute une série de dérivés propres au normand : houle « cavité dans les rochers au bord de la mer », houlette « terrier de lapin », se déhouler « sortir de son trou », etc. C'est pourquoi TLF et Elisabeth Ridel proposent cette étymologie.Nortmannus (discussion) 25 août 2016 à 14:16 (UTC)Répondre

  @Nortmannus et @Henri Pidoux : Salah Guemriche universitaire en science de la communication et de l'information n'a sans doute repris ce qui était écrit ailleurs. Je trouve mention de cette hypothèse dans Remarques sur les mots français dérivés de l' arabe p 136-137 de Henri Lammens qui la rejette et le Dictionnaire étymologique des mots français d'origine orientale: arabe, persan, turc, hébreu, malais p.140 de Marcel Devic.--Pixeltoo (discussion) 25 août 2016 à 14:57 (UTC)Répondre
Merci Pixeltoo, Henri Lammens me semble pertinent en tout cas, bien qu'il ne soit pas linguiste, quant à Marcel Devic pourtant associé au Littré, ces remarques sont assez risibles. Dans tous les cas, ces références sont obsolètes dans ce domaine. Pour employer des sources plus récentes : ni Wartburg, ni Dauzat, ni Rey, etc. ne soutiennent une telle hypothèse : sommités linguistiques difficilement contestables par quelqu'un qui n'est pas linguiste. N'étant moi-même, ni écrivain, ni journaliste, ni quoi que ce soit, ce n'est que la conclusion liée à l'expérience due ma modeste passion quasi exclusive pour l'étymologie et l'onomastique qui m'anime depuis 35 ans.Nortmannus (discussion) 25 août 2016 à 15:18 (UTC)Répondre
Comme le dit Chateaubriant : "La houle est proprement le creux, la vallée large et quelquefois profonde qui existe entre les crêtes de deux lames que le calme n’a pas encore aplanies." — (Chateaubriand, "Une grosse houle venait du couchant", Génie du christianisme, 1802). Ce mot outre les dérivés que j'ai cité est conforté par toute une série extrèmement nombreuse de toponymes normands en Houl- ou Hol-, dont le second élément est d'origine scandinave indiscutable : les nombreux Houlegatte, Houlegate, Houlgate "chemin creux", etc. Houlebec, Houllebec, Houlbec "ruisseau creux", Houllebrecque, Houlemare, etc. Houle : mot passé en français parisien comme de nombreux autres mots du vocabulaire côtier et maritime normand, les côtes normandes étant les plus proches de Paris. Voir mouette, orphie, lieu, hune, hauban, havre, bitte, clin, etc.Nortmannus (discussion) 28 août 2016 à 11:12 (UTC)Répondre
Si ces premiers exemples s'expliquent par l'adjectif houl, en revanche la série des Bréhoulles, Bréhoules, Bréhoul, Cattehoule, Hattehoulle, Houl, le Houle, les Houles, la Houlle...s'expliquent bien par le substantif équivalent.Nortmannus (discussion) 29 août 2016 à 16:03 (UTC)Répondre
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