Français modifier

Étymologie modifier

En ancien français menteor, dérivé de mentir, avec le suffixe -eur[1].

Adjectif modifier

Singulier Pluriel
Masculin menteur
\mɑ̃.tœʁ\

menteurs
\mɑ̃.tœʁ\
Féminin menteuse
\mɑ̃.tøz\
menteuses
\mɑ̃.tøz\
(Littéraire)
Singulier Pluriel
Masculin menteur
\mɑ̃.tœʁ\

menteurs
\mɑ̃.tœʁ\
Féminin menteresse
\mɑ̃.t(ə).ʁɛs\
menteresses
\mɑ̃.t(ə).ʁɛs\

menteur \mɑ̃.tœʁ\

  1. Qui ment, qui a l’habitude de mentir.
    • Une femme menteuse.
    • Langage menteur.
    • Physionomie menteuse.
    • Menteur comme un arracheur de dents.
    • Robespierre enfin fit rédiger par Saint-Just l’acte d’accusation le plus menteur, le plus violent, le plus haineux, le plus infâme, par lequel on reprochait à Danton et à ses compagnons d’être royalistes. — (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
    • Il ne savait donc rien, cet homme ! Toute sa science était donc menteuse, puisqu’il ne pouvait d’un coup d’œil distinguer la vie de la mort ! — (Émile Zola, La Mort d’Olivier Bécaille, 1879)
    • Un fiancé se dupe aisément ; mais un mari ! N’importe qui sait proférer des paroles menteuses ; les mensonges du corps exigent une autre science. Mimer le désir, la joie, la fatigue bienheureuse, cela n’est pas donné à tous. — (François Mauriac, Thérèse Desqueyroux, Grasset, 1927)
    • Frapper quelqu'un qui vous a traité de menteur ne prouve pas que vous avez dit la vérité. — (Mathieu Ricard, Plaidoyer pour l'altruisme, NiL, Paris, 2013, page 391)

Synonymes modifier

Quasi-synonymes modifier

Dérivés modifier

Traductions modifier

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
menteur menteurs
\mɑ̃.tœʁ\

menteur \mɑ̃.tœʁ\ masculin (pour une femme, on peut dire : menteuse, menteresse)

  1. Personne qui ment, qui a l’habitude de mentir.
    • De l’autre côté, quelques-uns parmi nous discutaient s’il fallait ajouter foi aux affirmations du criminel qui s’était montré menteur incorrigible. — (Ivan Tourgueniev, L’Exécution de Troppmann, avril 1870, traduction française de Isaac Pavlovsky, publiée dans ses Souvenirs sur Tourguéneff, Savine, 1887)
    • Sommeil impossible pour quatre, car Laurent ronfle. Nous vérifions enfin sur lui l’affirmation classique des ronfleurs qui ne ronflent prétendent-ils, que couchés sur le dos. Les ronfleurs sont des menteurs : Laurent ronfle quand nous le tournons sur le côté droit, et sur le côté gauche, et sur le ventre. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
    • « Ne faites pas attention, il est extrêmement blagueur », dit-il à mi-voix à Saint-Loup qui n’en fut que plus intéressé, étant très curieux de la psychologie des menteurs. — Plus menteur encore que l’Ithaquesien Odysseus qu’Athènes appelait pourtant le plus menteur des hommes, compléta notre camarade Bloch. — (Marcel Proust, À l’ombre des jeunes filles en fleurs, Gallimard, 1919)
  2. Jeux de cartes se jouant à cartes face cachée (sauf la première). À tout moment, on peut accuser un des joueurs de mentir après qu’il a posé sa carte, d’où le nom du jeu.

Quasi-synonymes modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier


Paronymes modifier

Anagrammes modifier

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Voir aussi modifier

  • menteur sur l’encyclopédie Wikipédia  

Références modifier

Sources modifier

Bibliographie modifier