Voir aussi : raturé

Français modifier

Étymologie modifier

(XIIIe siècle) Apparait sous la forme rasture[1] ; avec le suffixe -ure, de l’ancien français rater, raster (« raturer, ratisser »)[2].

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
rature ratures
\ʁa.tyʁ\

rature \ʁa.tyʁ\ féminin

  1. (Désuet) Raclure.
    • Quand on voulait faire l’essai d'une masse d'argent, on en tirait quelques grains, par le moyen d’un petit instrument nommé échoppe ; on mettait cette petite quantité d’argent sur des charbons ardents, et on jugeait de son titre par sa couleur plus ou moins blanche ; cette méthode s’appelait faire l’essai à la rature ou à l’échoppe. — (Dictionnaire des arts et métiers, « Essayeur »)
    1. Ce qu’on enlève des peaux en les raclant.
      • Les ratures servent à faire de la colle.
    2. (Terme de potier d’étain) Petite bande qu'on enlève en tournant l’étain sur la roue.
  2. Rayure d’un ou de plusieurs mots par des traits de plume ou par un trait horizontal.
    • Voici un exemple : ce texte est une rature sur Wikipédia.
    • Faire des ratures.
    • Un écrit tout plein de ratures, chargé de ratures.
    • Un acte plein de ratures.
    • Le notaire et les parties ont approuvé les ratures de l’acte.
    • Dans les manuscrits de cet auteur on trouve à peine quelques ratures.
    • Que vous servira d’avoir tant écrit dans ce livre [une grande vie], d’en avoir rempli toutes les pages en beaux caractères, puisque enfin une seule rature doit tout effacer ? encore une rature laisserait-elle quelques traces, du moins, d’elle-même ; au lieu que ce dernier moment [la mort], qui effacera d’un seul trait toute votre vie, s’ira perdre lui-même avec tout le reste dans ce gouffre du néant. — (Bossuet, Sermons, la Mort, 1)
    • E. Delacroix me disait un jour : « L'art est une chose si idéale et si fugitive, que les outils ne sont jamais assez propres, ni les moyens assez expéditifs ». Il en est de même de la littérature ; - je ne suis donc pas partisan de la rature ; elle trouble le miroir de la pensée. — (Charles Baudelaire, Conseils aux jeunes littérateurs, 1846 ; Gallimard, collection Folio, pages 81-82)
  3. (Sens figuré) Correction apportée à une action, à un comportement.
    • Tout pesé, si j’avais à recommencer ma vie, avec le droit d’y faire des ratures, je n’y changerais rien. Les défauts de ma nature et de mon éducation, par suite d’une sorte de providence bienveillante, ont été atténués et réduits à être de peu de conséquence. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, collection Folio, page 204)

Synonymes modifier

Dérivés modifier

Traductions modifier

Forme de verbe modifier

Voir la conjugaison du verbe raturer
Indicatif Présent je rature
il/elle/on rature
Imparfait
Passé simple
Futur simple
Subjonctif Présent que je rature
qu’il/elle/on rature
Imparfait
Impératif Présent (2e personne du singulier)
rature

rature \ʁa.tyʁ\

  1. Première personne du singulier du présent de l’indicatif de raturer.
  2. Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de raturer.
    • Personne qui renonce à son os imaginaire, et moi qui tant rature et qui tant écrivouille, qu’est-ce que j’irais reprocher à celui-là, à celui-ci, quand ils encyclent à perdre haleine ? — (Mercure de France, 1960, page 301)
  3. Première personne du singulier du présent du subjonctif de raturer.
  4. Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de raturer.
  5. Deuxième personne du singulier de l’impératif de raturer.

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Références modifier