Voir aussi : Aramon

Français modifier

Étymologie modifier

De la commune de Aramon, toutefois cette étymologie qui semble évidente a été contestée à la fin du XIXe siècle par M. Touchy professeur agrégé de botanique. Il dit que l'origine est à chercher dans ramonen et aramonen nom donné autrefois à des cépages rameux, avec de long sarments comme l’aramon.[1]

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
aramon aramons
\a.ʁa.mɔ̃\
 
Une grape et une feuille du cépage aramon.

aramon \a.ʁa.mɔ̃\ masculin

  1. (Viticulture) Cépage de raisin noir très productif, que l'on trouve dans le midi de la France. Il est inscrit sur la liste des espèces autorisées en France, où en 2008 il y en avait un peu plus de 3000 hectares.
    • En 1949, lors de l'enquête effectuée sur la structure du vignoble héraultais, l’aramon occupait la moitié des surfaces en vignes, et le carignan vingt pour cent. — (Geneviève Gavignaud-Fontaine, Jean-Philippe Martin, Le Languedoc viticole, la Méditerranée et l'Europe au siècle dernier, 2000)
    • Il y avait donc les coupeurs, qui, d’un geste sec de leur gouet, tranchaient la tige des lourdes grappes de raisin aramon, lesquelles tombaient dans leurs panières. Celles-ci, une fois remplies, étaient déversées dans les bacholes, larges hottes de zinc — certaines étaient d’osier — déjà assujetties aux épaules des porteurs. — (Claude Lanzmann, Le Lièvre de Patagonie, Gallimard, 2009, chapitre 4)
  2. (Par extension) Vin de ce cépage.
    • Deux litres étaient vides sur la table. Bénin les désigna.
      — Ces litres ne t’émeuvent-ils pas ?
      — C’est déjà fait.
      — L’absence du vin y éclate. On se demande invinciblement : « Où est-il ? » Il est en nous. Pas une goutte ne s’est égarée. Nous pourrions en rendre un compte fidèle. Et quelle heureuse transmigration ! Il était vin ordinaire, Aramon sans honneur. Le voici pensée d’hommes éminents. Songe à l’importance qu’il a prise dans notre âme !
      — (Jules Romains, Les Copains, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 92)
    • Regardez. Brutalement éclairées par une lampe, de vieilles gens autour d'une table vident un litre d’aramon. — (Francis Carco, L’Amour vénal, chapitre I, Éditions Albin Michel, Paris, 1927, page 9)
    • Le dimanche, lorsque toute la famille mangeait du bouilli ou de la grillade de cochon dans la salle à manger, Jules Haudouin levait les yeux vers la jument verte, et, la tête penchée sur l’épaule, soupirait en joignant les mains :
      « Il y a des fois, on dirait qu’elle va parler. »
      Alors, tout le monde dissimulait son émotion en buvant un coup d’aramon.
      — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 14)

Notes modifier

Il existe aussi un aramon blanc et un aramon gris tout deux autorisés en France. On note aussi un aramon du Gard qui est un hybride interspécifique dont un des parent est l'aramon ; un aramon blanc de la Calmette du nom du domaine où il fut découvert, c'est un hybride naturel entre l'aramon et le petit Bouschet.

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Voir aussi modifier

  • aramon sur l’encyclopédie Wikipédia  

Références modifier

  • [1] Pierre Rézeau, Dictionnaire des noms de cépages de France, Éd. C.N.R.S., 2008.