aristocratie
Étymologie
modifier- (1370) Du latin aristocratia[1] issu du grec ἀριστοκρατία, aristokratía.
Nom commun
modifierSingulier | Pluriel |
---|---|
aristocratie | aristocraties |
\a.ʁis.tɔ.kʁa.si\ |
aristocratie \a.ʁis.tɔ.kʁa.si\ féminin
- (Politique) Forme de gouvernement où le pouvoir n’est possédé que par un certain nombre de personnes constituant une classe privilégiée.
C'est plutôt le contraire qui est vrai ou qui du moins renferme la plus forte part de vérité : maintes fois l’aristocratie mérita le nom de « kakistocratie », dit-il, qu'il soit empereur ou chef de bureau, dont Léopold de Ranke se sert dans son histoire.
— (Elisée Reclus, L'évolution, la révolution et l'idéal anarchique, Paris : chez P.-V. Stock, 6e éd. 1906, p. 69)Sous Auguste, toutefois, une profonde réaction se produisit. En 27, on décida le rétablissement de la vieille république, c'est-à-dire, de l’aristocratie ; […]
— (Alfred Naquet, Vers l’union libre, E. Juven, Paris, 1908)Dans l'esprit de tout le monde, l'aristocratie, c'est vieux, c'est mort, c'est fini, on dit « une autre époque ». On oublie volontiers, ou on ignore, qu'avant le gouvernement du peuple qui définit nos régimes occidentaux, il y avait le « gouvernement des meilleurs » (du bon vieux grec aristos).
— (Richard Dubois, Québec, un requiem?, Fides, 2018, p. 125)
- (Par extension) Classe noble.
[…] : non-seulement l’aristocratie presque partout s’était emparée du pouvoir; mais elle tenait sous le joug des hommes qui se voyaient privés de tout intérêt public, de toute place, de tous droits politiques.
— (Anonyme, La Neutralité de la Suisse, Revue des Deux Mondes, 1829, tome 1)[…], en Angleterre, c’est une aristocratie puissante qui élève le cheval de course, et elle est bien libre de dépenser son argent comme bon lui semble, personne, que nous sachions, ne s’est encore avisé de lui contester ce droit.
— (Jean Déhès, Essai sur l’amélioration des races chevalines de la France, École impériale vétérinaire de Toulouse, Thèse de médecine vétérinaire, 1868)Il savait que les femmes de l’aristocratie devenaient après leur mariage des meubles de communauté pour la famille et les amis de leur mari. Elles sont d'ailleurs bien trop dévotes pour être sensuelles. Les étrangers n'ont pas beau jeu à ce train de galanterie.
— (Jean Daridan, John Law: père de l'inflation, Les Éditions Denoël, 1938, page 78)
- (Par extension) (Sens figuré) Élite.
Trop souvent une aristocratie de notabilités locales a exploité à son profit les fonctions publiques, et fait sentir aux Anglais que son despotisme peut être plus intolérable encore que celui d’une administration centrale, […].
— (Anonyme, Angleterre. - Administration locale, Revue des Deux Mondes, 1829, tome 1)La République des lettres est la seule qui doive être quelque peu imprégnée d'aristocratie, - car on ne contestera jamais celle de la science et du talent.
— (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Angélique, 1854)Et, en définitive, dans cette Bretagne qu'on nous disait si pauvre, nous observons une région où il y a grand afflux d'argent et où une sorte d’aristocratie paysanne exerce son influence.
— (Ludovic Naudeau, La France se regarde : Le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
Antonymes
modifierDérivés
modifierVocabulaire apparenté par le sens
modifier- Le thésaurus aristocratie en français
- aristocratie figure dans le recueil de vocabulaire en français ayant pour thème : bourgeoisie.
Traductions
modifier- Afrikaans : aristokrasie (af)
- Albanais : aristokraci (sq)
- Allemand : Aristokratie (de), Adelsherrschaft (de)
- Anglais : aristocracy (en)
- Arménien : արիստոկրատիա (hy) aristokratia
- Basque : aristokrazia (eu)
- Bulgare : аристокрация (bg)
- Catalan : aristocràcia (ca)
- Chinois : 贵族 (zh) (貴族) guìzú, 贵族政府 (zh) (貴族政府) guìzú zhèngfǔ
- Coréen : 귀족 (ko) gwijok, 귀족정부 (ko) gwijokgeongbu
- Croate : aristokracija (hr)
- Danois : aristokrati (da)
- Espagnol : aristocracia (es)
- Espéranto : aristokratio (eo), aristokrataro (eo)
- Estonien : aadel (et), aadlisugu (et)
- Finnois : aristokratia (fi)
- Frison : aristokrasy (fy)
- Galicien : aristocracia (gl)
- Géorgien : არისტოკრატია (ka) aristokratia
- Grec : αριστοκρατία (el) aristokratia
- Hébreu : אריסטוקרטיה (he) aristokrátya
- Hongrois : arisztokrácia (hu)
- Ido : aristokrataro (io), aristokrateso (io), aristokratismo (io)
- Italien : aristocrazia (it) féminin
- Japonais : 貴族 (ja) kizoku, 貴族政治 (ja) kizoku seiji
- Kotava : oluuca (*)
- Letton : aristokrātija (lv)
- Lituanien : aristokratija (lt)
- Néerlandais : aristocratie (nl)
- Norvégien : aristokrati (no)
- Papiamento : aristokrasia (*)
- Polonais : arystokracja (pl)
- Portugais : aristocracia (pt)
- Roumain : aristocrație (ro)
- Russe : аристократия (ru)
- Serbe : аристократија (sr)
- Slovaque : aristokracia (sk)
- Slovène : aristokracija (sl)
- Solrésol : s'irefare (*)
- Suédois : aristokrati (sv)
- Tchèque : aristokracie (cs)
- Turc : aristokrasi (tr)
- Ukrainien : аристократія (uk)
Prononciation
modifier- La prononciation \a.ʁis.tɔ.kʁa.si\ rime avec les mots qui finissent en \si\.
- \a.ʁis.tɔ.kʁa.si\
- France : écouter « l’aristocratie [l‿a.ʁis.tɔ.kʁa.si] »
- France (Vosges) : écouter « aristocratie [Prononciation ?] »
Anagrammes
modifier→ Modifier la liste d’anagrammes
Voir aussi
modifier- aristocratie sur l’encyclopédie Wikipédia
- aristocratie sur l’encyclopédie Vikidia
Références
modifier- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (aristocratie), mais l’article a pu être modifié depuis.
- ↑ « aristocratie », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
Étymologie
modifier- Étymologie manquante ou incomplète. Si vous la connaissez, vous pouvez l’ajouter en cliquant ici.
Nom commun
modifieraristocratie \Prononciation ?\
Variantes orthographiques
modifierTaux de reconnaissance
modifier- En 2013, ce mot était reconnu par[1] :
- 97,3 % des Flamands,
- 94,7 % des Néerlandais.
Prononciation
modifier- (Région à préciser) : écouter « aristocratie [Prononciation ?] »
Références
modifier- ↑ Marc Brysbaert, Emmanuel Keuleers, Paweł Mandera et Michael Stevens, Woordenkennis van Nederlanders en Vlamingen anno 2013: Resultaten van het Groot Nationaal Onderzoek Taal, Université de Gand, 15 décembre 2013, 1266 p. → [lire en ligne]