Français modifier

Étymologie modifier

→ voir chapon

Verbe modifier

chaponner \ʃa.pɔ.ne\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Châtrer un jeune coq.
    • Le temps de chaponner les poulets, c'est lorsqu'ils ont quitté la poule qui les mène : on laisse les plus éveillés pour devenir coqs. Pour ceux qu'on veut chaponner, on leur fait une incision à la partie qui enveloppe les testicules ; on les en tire avec le doigt, on coud la plaie, & on la frotte avec du beurre frais. — (« L'agronome ou dictionnaire portatif du cultivateur. » -Rouen, 1787)
    • (Sens figuré)Un coup de pied bas, ça peut vous chaponner tout net, sans remède. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
  2. (Louisiane) Châtrer.
  3. (Travail du cuir) (Vieilli) Couper les oreilles, etc.
    • Chez le tanneur, on appelle peau de bon apprêt, celle qui est facile à préparer, et par chaponner une peau, on entend fendre la tête depuis les yeux jusqu'à la bouche, et couper les oreilles. — (Article « Peau », dans le Dictionnaire de technologie, par M. de Chesnel, tome 2 (Troisième et dernière Encyclopédie théologique, tome 29), Paris : chez Jacques-Paul Migne, 1858, page 480)
  4. Tailler, couper ce qui dépasse.
    • Dans une de ces boîtes destinées aux consommateurs, deux gentlemen d’un certain âge et de tournures véritablement respectables étaient attablés devant douze douzaines de ces huîtres rondes comme des boules que nos voisins prennent, dit- on, la peine de chaponner pour leur prêter cette forme sphérique. — (Paul Féval, Jean Diable, tome 1, 1862, Édition du groupe « Ebooks libres et gratuits », page 32)

Prononciation modifier

Références modifier