chevaleresse
Étymologie
modifier- (XIVe siècle) Du moyen français chevaleresse, du bas latin caballaria, dérivé de caballus (« cheval »).
Attestations historiques
modifier- (XVIIe siècle)
Nous trouvons dans les Hiſtoires des Pays-bas des Chevalereſſes. Hemericourt au Chapitre xx. des Nobles du Pays de Liege, parle d’un Seigneur de Waroux nommé Breton le vieux qui eût ſix garçons tous Chevaliers, & deux filles Chevalereſſes. Humbert de Lexy ſecond fils de ce Seigneur de Waroux eût auſſi quatre filles Chevalereſſes.
— (Claude-François Ménestrier, Les diverses especes de noblesse, & les manieres d’en dresser les preuves, R.J.B. de la Caille, 1682, page 233)
Il y a des Chevalieres de l’ordre de Saint Jean de Jeruſalem, qui ſont Religieuſes.
A Nivelle on fait Chevalieres les Chanoineſſes apres leur reception, & à S. Quirin de News la premiere fois qu’elles prennent le Surplis c’eſt un Gentilhomme qui le nouë en ſigne de chevalerie.- Nous trouvons dans les Histoires des Pays-bas des chevaleresses. Hemericourt au Chapitre xx. des Nobles du Pays de Liège, parle d’un Seigneur de Waroux nommé Breton le vieux qui eût six garçons tous Chevaliers, et deux filles chevaleresses. Humbert de Lexy second fils de ce Seigneur de Waroux eût aussi quatre filles chevaleresses.
Il y a des chevalières de l’ordre de Saint Jean de Jérusalem, qui sont religieuses.
A Nivelle on fait chevalières les Chanoinesses après leur réception, et à S. Quirin de News la première fois qu’elles prennent le surplis c’est un gentilhomme qui le noue en signe de chevalerie.
- Nous trouvons dans les Histoires des Pays-bas des chevaleresses. Hemericourt au Chapitre xx. des Nobles du Pays de Liège, parle d’un Seigneur de Waroux nommé Breton le vieux qui eût six garçons tous Chevaliers, et deux filles chevaleresses. Humbert de Lexy second fils de ce Seigneur de Waroux eût aussi quatre filles chevaleresses.
Nom commun
modifierSingulier | Pluriel |
---|---|
chevaleresse | chevaleresses |
\ʃə.va.l(ə).ʁɛs\ |
chevaleresse \ʃə.va.l(ə).ʁɛs\ féminin (pour un homme, on dit : chevalier)
- (Histoire) (Noblesse) Celle qui avait reçu l’ordre de la chevalerie.
puis, ayant fait passer sur une nef particulière, et qui était connue pour sa marche rapide, toutes les comtesses, baronnesses, chevaleresses et bourgeoises de Londres qui allaient rejoindre la reine à Gand, il leur donna une garde de trois cents hommes d’armes et de cinq cents archers
— (Alexandre Dumas, La Comtesse de Salisbury, tome III, Alexandre Cadot, 1848 (1re édition 1839), page 8)Sophie Cassagnes-Brouquet, dans son ouvrage Chevaleresses, redonne vie à d’autres guerrières aussi réelles que Jeanne d’Arc. Bien que ses collègues historiens lui aient assuré qu’il n’en existait pas, l’historienne exhume des textes prouvant le contraire, qu’elle découvre aussi bien en France qu’ailleurs en Europe : « La plupart sont d’origine aristocratique ; certaines appartiennent au peuple, mais c’est plus rare. On trouve des jeunes filles, des femmes mariées, des veuves…En général, elles sont placées dans une situation où elles doivent se prendre en charge. Le mari est prisonnier ou mort. Elles deviennent le chef et prennent les armes. Ce sont bien des chevaleresses. Certaines se voient même dédier des traités militaires comme la reine Marguerite d’Anjou en Angleterre et elle s’en servira, car elle sera mise dans la position de commander une armée. » Certaines accompagnent aussi les hommes de la famille en croisade au Proche-Orient, et s’il faut défendre la Terre sainte, elles n’hésitent pas à se battre.
— (Laureline Amanieux, « Des guerrières, de chair et de sang », dans La Croix, 29-30 juillet 2017 [texte intégral])Guerrières, combattantes, preuses, chevaleresses ont, depuis le Moyen Âge, nourri nos imaginaires littéraire et iconographique. Certaines de ces femmes ont bien existé, intégrant parfois des ordres combattants, des bataillons de croisés…
— (Xavier Mauduit, Épisode 3 : Il était une fois les chevaleresses sur France Culture, 9 septembre 2020)
- (Histoire) (Noblesse) Épouse d’un chevalier[1].
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
Apparentés étymologiques
modifierVocabulaire apparenté par le sens
modifier- chevaleresse figure dans les recueils de vocabulaire en français ayant pour thème : aristocratie, chevalier.
Traductions
modifier→ voir chevalière
Forme d’adjectif
modifierSingulier | Pluriel | |
---|---|---|
Masculin | chevalier \ʃə.va.lje\
|
chevaliers \ʃə.va.lje\ |
Féminin | chevaleresse \ʃə.va.l(ə).ʁɛs\ |
chevaleresses \ʃə.va.l(ə).ʁɛs\ |
chevaleresse \ʃə.va.l(ə).ʁɛs\
- Féminin singulier de chevalier.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
Dérivés
modifierPrononciation
modifier- La prononciation \ʃə.va.l(ə).ʁɛs\ rime avec les mots qui finissent en \ɛs\.
- France (Paris) : écouter « chevaleresse [ʃə.val.ʁɛs] »
- Somain (France) : écouter « chevaleresse [Prononciation ?] »
Références
modifierSources
modifier- ↑ « caballarius », dans le FEW (Französisches Etymologisches Wörterbuch), volume 2, page 3, 1922-2002 → consulter cet ouvrage
Bibliographie
modifier- « chevaleresse », dans Louis Barré et Narcisse Landois, Complément du dictionnaire de l’Académie française, Bruxelles, Société typographique belge, Adolphe Wahlen et Cie, 1839 → consulter cet ouvrage
- « chevaleresse », dans Dictionnaire du moyen français (1330-1500), 2010, 4e édition → consulter cet ouvrage
- « chevaleresse », dans [Jésuites de] Trévoux, Dictionnaire universel françois et latin, 1704–1771 → consulter cet ouvrage
- « chevaleresque », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage
Étymologie
modifier- (XIVe siècle) Du bas latin caballaria, dérivé de caballus (« cheval »), d’origine romaine.
Nom commun
modifierSingulier | Pluriel |
---|---|
chevaleresse | chevaleresses |
*\ʃə.va.lə.rɛs(ə)\ |
chevaleresse *\ʃə.va.lə.rɛs(ə)\ féminin (pour un homme, on dit : chevalier)
- (Histoire) Celle qui fait partie d’un ordre de chevalerie.
La chamberiere.
— (Achille Jubinal (éditeur), Mystères inédits du quinzième siècle, Paris, Téchener, 1837, t. 1, p. 349)
Je vous porteray compaignie
Moult volentiers, se Diex me voie ;
Saint Fiacre de cuer verroie.
Il faut plenté de vertus belles,
Car fieuses grans et méselles
Garit ; contrais fait droit aler,
Et aussy lez muez parler,
Et lez aveugles enlumine ;
Plain est de la grâce divine
Se Dieu me voie.
La chevaleresse.
Alons-y droit par ceste voie ;
Voir assez brievement y seron.
Je te diray que nous feron.
Va-t-en à l’uis de la chapelle :
Sy attache ceste chandelle
Sabs destrier.
- (Noblesse) Épouse d’un chevalier.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
Références
modifier- « chevaleresse », dans Dictionnaire du moyen français (1330-1500), 2010, 4e édition → consulter cet ouvrage
- « chevalier », dans Edmond Huguet, Dictionnaire de la langue française du seizième siècle, 1925-1967, p. 253, tome II → consulter cet ouvrage