Français modifier

Étymologie modifier

(Date à préciser) De l’ancien français confinner, de confins[1].

Verbe modifier

confiner \kɔ̃.fi.ne\ intransitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se confiner)

  1. (Désuet) Toucher aux confins d’un pays, d’une terre, etc.
    • Devant la maison de mon oncle s’étendait une sorte de clos qui aboutissait à un champ nommé la Poterne, car il confinait aux anciennes fortifications de la petite ville ; [...] . — (Maxime Du Camp, Souvenirs littéraires, 3e édition, tome I, Hachette, Paris, 1906, page 48)
    • Dans le groupe du centre l'immigration l'emporte avec un excédent de plus de 32.000 unités (près de 3 %) ; il n'y a excédent d'émigration que dans les IIIe, VIe et IXe arrondissements […]. Le maximum est donné par le Ve (Panthéon) sur la rive gauche et le XIe (Popincourt) sur la rive droite, avec un taux de plus de 9 % : tous deux confinent du reste aux limites de l'ancien Paris. — (Paul Meuriot, Les migrations internes dans quelques grandes villes, dans le Journal de la société statistique de Paris, 1909, tome 50, page 398)
    • La France confine avec l’Espagne. — Les terres qui confinent à la forêt.
  2. (Sens figuré) Toucher à, être voisin de, être très proche de.
    • […] quand il lui fallut prendre des résolutions suprêmes et se défendre contre la Convention, il se montra d’une naïveté qui confine à la niaiserie. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre III, Les Préjugés contre la violence, 1908, page 135)
    • Pour Mme Martin, certaines mesures ont été rendues nécessaires par des pratiques confinant au harcèlement de la direction et des salariés. — (Morgane Tual, Damien Leloup, Démissions, subvention amputée, gouvernance mise en cause : crise ouverte chez Wikimédia France sur LeMonde.fr, Le Monde. Mis en ligne le 29 juillet 2017, consulté le 29 juillet 2017)
    • L’auteur parvient à éviter l’écueil traditionnel du genre, ne sombrant pas dans une naïveté trop poussée qui confinerait à la mièvrerie.
  3. (Transitif) Reléguer dans un certain lieu.
    • Confiner quelqu’un dans un bureau.
    • Se confiner au fond d’une province.
    • Se confiner dans la solitude.
    • Deux jours durant, il se confina dans la petite chambre qu’il occupait au rez-de-chaussée de son auberge, et dont la fenêtre donnait sur une cour plantée de pommiers. — (Maurice Leblanc, La Comtesse de Cagliostro, 1924)
  4. (Transitif) (Sens figuré) Cantonner à, enfermer dans, une caractéristique ou une fonction.

Antonymes modifier

Dérivés modifier

Vocabulaire apparenté par le sens modifier

  •   confiner figure dans le recueil de vocabulaire en français ayant pour thème : pandémie.

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier