Français modifier

Étymologie modifier

Dérivé de esquinter, avec le suffixe -ment.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
esquintement esquintements
\ɛs.kɛ̃t.mɑ̃\

esquintement \ɛs.kɛ̃t.mɑ̃\ masculin

  1. (Argot) (Rare) Effraction.
  2. (Rare) (Populaire) Fatigue excessive.
    • Ils ont leurs inconvénients surtout physiques, mais on les leur passe, en vertu de leur moral qui, au fond, étant, ici, peuple et simple, se trouvant peu chargé d’instruction et de lecture, ravit par son initiale et presque intacte sagesse et son expérience des faits, de faits attestés par leurs maux mêmes, tant tristement ridicules soient ces maux, parfois, et par « La grande misère / Du pauvre juif errant » que tu es, peuple qu’on pousse et qu’on abuse et qui t’insurges, toujours vaincu, le vaincu des balles et de la privation dans l’esquintement. — (Paul Verlaine, Mes hôpitaux, chapitre IV, pages 23-24. Léon Vanier, libraire-éditeur, 1891.)
    • Tout le ménage à recommencer. Encore vraiment beaucoup de fatigue en plus des esquintements du jour. — (Louis-Ferdinand Céline, Casse-pipe, 1988.)
    • Oui, un peu de flotte, ça m’éviterait de laver la cour. Le ménage, par cette chaleur, ça vous fiche un esquintement. — (Claude Izner, Le léopard des Batignolles, chapitre IV, page 96. Éditions 10/18, collection « Grands détectives » no 3808, 2005.)
  3. (Rare) Détérioration.

Prononciation modifier