Français modifier

Étymologie modifier

(1488) Vient du terme rhétorique latin exordium (« commencement (d’un discours) »), lui même issu du latin exordiri (« commencer »).

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
exorde exordes
\ɛɡ.zɔʁd\

exorde \ɛɡ.zɔʁd\ masculin

  1. (Rhétorique) Entrée en matière dans un discours de quelque étendue.
    • Un autre texte sous-introduit dans l’exorde donne en réalité le sujet et le partage du discours : Egredere de terra tuâ (Ire partie), de cognatione tuâ (IIe partie) et de domo tuâ (IIIe partie). — (Augustin Jean Hurel, Les orateurs sacrés à la cour de Louis XIV, 1874, page 309)
    • Au moment où l’acteur qui représentait Oreste récita l’exorde vraiment classique : « Avant que tous les Grecs… », le professeur d’éloquence sacrée s’apprêta à noter dans son esprit toutes les attitudes et toutes les inflexions de voix. — (Anatole France, Le Mannequin d’osier, Calmann Lévy, 1897, réédition Bibliothèque de la Pléiade, 1987, page 778)
    • Le début est toujours modeste, circonspect. L’homme de science a peur de s’engager ; […] ; dès qu’il découvre ou croit avoir découvert chez l’un d’eux la moindre allusion à sa théorie, il prend courage, […] et perd complètement de vue la modestie de son exorde. — (Nicolas Gogol, Les Âmes mortes, 1842 ; traduction de Henri Mongault, 1949)
  2. (Par extension) (Sens figuré) Commencement d’une entreprise, d’une démonstration ou d’un raisonnement.
    • Voilà un beau début, voyons si la fin répondra à l’exorde.
    • La conclusion est digne de l’exorde.
    • La péroraison valait mieux que l’exorde. Il disait, mais trop longuement, que la miséricorde de Dieu était infinie, et qu’un repentir véritable pouvait désarmer sa juste colère. — (Prosper Mérimée, Lettres d’Espagne, 1832, réédition Éditions Complexe, 1989, page 68)
    • Un soir, comme je sortais, mon ouvrage terminé, à sept heures passées, deux femmes flanquées de leurs mioches bavardaient devant la porte de l’école ; certainement leur exorde remontait à plus de trois quarts d’heure. Il gelait assez fort. — (Léon Frapié, La maternelle, Librairie Universelle, 1908)
    • Cet exorde un peu long et un peu compliqué a pour objet de poser une question courte et simple (...) — (Hannibal, « Tsipras complice de l’Euroland », Rivarol, n° 3196, 9 juillet 2015, page 12)

Synonymes modifier

Dérivés modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Voir aussi modifier

  • exorde sur l’encyclopédie Wikipédia  

Références modifier