Français modifier

Étymologie modifier

Composé de faire, la et nique.

Locution verbale modifier

faire la nique \fɛʁ la nik\ transitif indirect (se conjugue → voir la conjugaison de faire)

  1. (Familier) Faire un signe de mépris à quelqu’un, le braver ou s’en moquer.
    • Les clochers s’inclinaient sur le chemin creux pour le regarder passer, ils le montraient au doigt, lui faisaient la nique et lui tendaient par dérision leurs cadrans dont les aiguilles étaient perpendiculaires. — (Théophile Gautier, Onuphrius, 1832)
    • Le négrillon se bourre de bonbons en me faisant la nique. — (Alexandre Dumas, Joseph Balsamo, 1846)
    • Comme toujours, elle se moquait de tout, et, pourvu que son amour-propre fût sauf, faisait la nique à toutes les tracasseries de la vie. — (Marie Colombier, Les Mémoires de Sarah Barnum, 1883)
    • Entendre, c’est obéir – le métier a ses exigences. Mais je vous le jure, monsieur l’Observateur, ces têtes de carême ne viendront plus ici me faire la nique très longtemps. On croit tout de même pouvoir en prendre trop à son aise avec nous, là-bas… — (Julien Gracq, Le Rivage des Syrtes, José Corti, 1951)
    • Elle raconte son long voyage dans la vie, avec, au fond de la prunelle, l’ironie ou la surprise de ceux qui ont su si longtemps faire la nique à la mort. — (Benoît Hopquin, La déportée qui a fait gracier son bourreau : la leçon d’humanité de Noëlla Rouget, Le Monde. Mis en ligne le 12 septembre 2019)
    • Le général de Villiers, premier cinq-étoiles à démissionner de son poste de chef d’état-major, en juillet 2017, pour faire la nique à Macron, passe avec armes et bagages sous la banderole américaine où il est censé apporter «  sa riche expérience en matière d’analyse des situations et des risques, de transformation des organisations et d’efficacité opérationnelle  ». — (« Villiers court à Boston », Le Canard Enchaîné, 28 mars 2018, page 1)

Apparentés étymologiques modifier

Synonymes modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier