gasconner
Étymologie
modifierVerbe
modifiergasconner \ɡas.kɔ.ne\ intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)
- Parler avec l’accent gascon.
Godefroid ne grasseyait pas, ne gasconnait pas, ne normandisait pas, il parlait purement et correctement, et mettait fort bien sa cravate, comme Finot.
— (Honoré de Balzac, La Maison Nucingen, 1838)Les nobliaux normands y ont ainsi implanté leur rester, au détriment de demeurer, seul correct, toute âme bien née sachant de race qu’on ne reste pas dans tel endroit mais qu’on y demeure. Les gascons ont fait pis car on les entend s’écrier à haute voix : « Monseigneur Futile m’a dit de faire telle chose… », alors qu'il eût à l’évidence pour une âme de qualité fallu dire : « m’a dit que je fisse ». Voilà, voilà une façon de gasconner qui « ne vaut rien » !
— (Jean Forest, L’incroyable aventure de la langue française, 2002, page 79, Triptyque)
- (Par extension) Dire des gasconnades.
- (Désuet) Voler ; escamoter.
Dérivés
modifierTraductions
modifierPrononciation
modifier- France (Lyon) : écouter « gasconner [Prononciation ?] »
- France (Lyon) : écouter « gasconner [Prononciation ?] »
- Somain (France) : écouter « gasconner [Prononciation ?] »
Anagrammes
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Références
modifier- Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (gasconner)
- Jean-François Michel, Dictionnaire des expressions vicieuses usitées dans un grand nombre de départemens et dans la ci-devant Province de Lorraine, Nancy, 1807.