Français modifier

Étymologie modifier

(1842)[1] Dérivé de profaner, avec le préfixe im- et le suffixe -able.

Adjectif modifier

Singulier Pluriel
Masculin
et féminin
improfanable improfanables
\ɛ̃.pʁɔ.fa.nabl\

improfanable \ɛ̃.pʁɔ.fa.nabl\ masculin et féminin identiques

  1. Que l’on ne peut pas, que l’on ne doit pas profaner.
    • C’était un vierge de l’enthousiasme et du trompe l’œil divin, inaccessible à tous les limons de l’expérience, improfanable à perpétuité. — (Léon Bloy, Belluaires et porchers, Stock, 1905, page 307)
    • Emerson célèbre les éléments. Il vante l’Eau « bénie et inviolable, magique et belle de son essence », l’eau et ses jeux, cercles et cernes, clartés mouvantes, tel un Gange sacré, improfanable et inaliénable. — (Régis Michaud, Autour d’Emerson, Nouvelles Editions Latines, 1923, page 83)
    • En compensation, nous dit-on, le mystère chrétien serait improfanable, parce que ce qu’il requiert, c’est que l’on se rende présent à ce mystère par la communion sacramentelle de la foi. — (Henry Corbin, Temple et Contemplation, Flammarion, 1980, page 368)

Traductions modifier

Nom commun modifier

improfanable \ɛ̃.pʁɔ.fa.nabl\ masculin singulier

  1. Ce qui ne peut pas, ne doit pas être profané.
    • La profanation de l’improfanable est la tâche politique de la génération qui vient. — (Giorgio Agamben, Profanations, traduit par Martin Rueff, Payot & Rivages, 2005)
    • La « pathetic fallacy », la « Stimmung » que provoque la nature, le sentiment de la nature ne sont que les symptômes de ce fait : la littérature qui a cru qu’il n’y avait pas d’improfanable de la nature, constate cet improfanable. — (Jean Bessière, Deux fois du paysage : de la « pathetic fallacy » à « Vor der Landschaft » de Rilke, dans Das Paradigma der Landschaft in Moderne und Postmoderne, Königshausen & Neumann, Würzburg, 2007, page 48)

Traductions modifier

Références modifier

  1. Figure dans la première édition de Enrichissement de la langue française : dictionnaire de mots nouveaux de Jean-Baptiste Richard de Radonvilliers, Paris, 1842, page 210.