Français modifier

Étymologie modifier

(1845)[1] Dérivé de crever, avec le préfixe in- et le suffixe -able. Le sens familier concernant un renseignement est lié au nom tuyau : un mauvais renseignement est en argot hippique un tuyau percé.

Adjectif modifier

Singulier Pluriel
Masculin
et féminin
increvable increvables
\ɛ̃.kʁə.vabl\

increvable \ɛ̃.kʁə.vabl\

  1. (Sens propre) Qui ne peut pas se crever.
    • Brevet de quinze ans, 30 septembre 1913; Destriez (J.) & Duthilleul (E.), représentés par Smits, rue Colbrant, n" 23, à Lille (Nord). — Tube à air increvable et inéclatable remplaçant la chambre à air des pneumatiques pour automobiles. — (Bulletin des lois : Partie supplémentaire , 2e partie : Ordonnances, 1er et 2e section, Paris : Imprimerie nationale, 1915, p. 1297)
  2. (En parlant des personnes) Qui ne peut pas mourir.
    • D’autre part j’avais mon roman de tête, je veux dire : un rêve organisé, bien construit, bien enchaîné, interminable comme ces films à épisodes où renaissent miraculeusement d’increvables héros. — (Hervé Bazin, La Mort du petit cheval, Grasset, Paris, 1950)
  3. (En parlant d’un animé ou d’un inanimé) Très résistant, très solide, robuste ; infatigable.
    • Messires les rats jouissent d’une telle notoriété depuis les temps héroïques de la Batrachomyomachie , qu'il est inutile de vous décrire les mœurs et raconter les prouesses de cette increvable race. — (Au Tonkin occidental, pour faire suite au journal de Paris au Tonkin : récits d’un missionnaire, avec la permission des supérieurs, J. Mayet et Cie, Lons-le-Saunier, 1886, page 102)
    • La vieille Coccinelle était increvable. — (Éric Neuhoff, La Petite Française, Albin Michel, 1997, page 38)
  4. (En parlant d’un renseignement) En qui on peut avoir la plus grande confiance.
    • Benoit-Migette, qui a toujours un pied dans les journaux de sport et l’autre dans l’antichambre du juge d’instruction, déclara posséder un tuyau admirable, increvable, et l’ignoble Mouchin lui donna deux cents francs à ponter sur Coriolan ! — (A. Roguenant, Un Agitateur, dans La Nouvelle Revue, tome XCVII, Paris, 1er novembre 1895, page 144)
    • Il était chargé aussi de remplacer, aussitôt mortes de langueur, les petites tortues caparaçonnées d’argent et de turquoises dont les dames s’ornaient alors ; et de jouer à Auteuil les bons tuyaux, les increvables. — (Paul-Jean Toulet, Mon Amie Nane, 1922)

Antonymes modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier

  1. Figure dans la deuxième édition de Enrichissement de la langue française : dictionnaire de mots nouveaux de Jean-Baptiste Richard de Radonvilliers, Paris, 1845, page 132.