Français modifier

Étymologie modifier

(1842)[1] Mot dérivé de oral, avec le suffixe -iser.

Verbe modifier

oraliser \ɔ.ʁa.li.ze\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. (Didactique) Exprimer par oral, de vive voix, en prononçant.
    • Si, dans la lecture silencieuse, nous avons l’impression « d’oraliser » intérieurement le texte que nous lisons, nous interprétons mal le véritable mécanisme opératoire, très rapide dans une lecture adulte. — (Louis Cros, Quelle école pour quel avenir ? Les apports de la recherche à l’éducation : essai de synthèse, Casterman, Paris, 1981)
    • C’est d’ailleurs ce que l’on constate chez le jeune écolier qui a naturellement tendance à oraliser sa lecture. — (Jean-Noël Lalande, L’Apprentissage de la langue écrite: Du b-a ba à la B.D., Presses Universitaires de France, Paris, 1985)
  2. (Intransitif) Pour les sourds, s’exprimer sans utiliser la langue des signes, en lisant sur les lèvres et en utilisant une langue orale.
    • Dans les années 1970, la découverte des Sourds a provoqué la surprise et le respect. Cette minorité « stigmatisée » résistant à la culture dominante » avait su préserver sa langue, développer des solidarités dans l’indifférence d’une société qui ne félicitait que les rares Sourds qui arrivaient à oraliser. — (Jean Dagron, Sourds et soignants, deux mondes, une médecine, In Press éditions, Paris, 1999)
  3. (Transitif) Faire s’exprimer (une personne sourde) en utilisant une langue orale.
    • Son projet pédagogique consista donc à essayer d’oraliser les enfants sourds. — (Pascale Gruson, D’une surdité, l’autre. La République face à la pluralité des langues, dans L' Expérience du déni: Bernard Mottez et le monde des sourds en débats, Maison des sciences de l’homme, Paris, 1999, page 76)

Antonymes modifier

Dérivés modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Références modifier

  1. Figure dans la première édition de Enrichissement de la langue française : dictionnaire de mots nouveaux de Jean-Baptiste Richard de Radonvilliers, Paris, 1842, page 334.