Français modifier

Étymologie modifier

(1807)[1] Probablement dérivé du latin sphaerula (« petite sphère ») selon les dictionnaires courants[2]. Mais, « on mettait ce signe à la fin de tous les alphabets, avec lesquels on enseignait à lire aux enfants : dans quelques provinces du Nord, on le leur faisait prononcer Perluète ; en Lorraine, on disait Esperluète. » — (Complément du Dictionnaire de l'Académie, 1842). Prononcé ète, les enfants apprenaient à l’école élémentaire à réciter l’alphabet en ajoutant après « Z », les mots latins et, per se, et (« et, en soi, 'et' ») prononcés « ète-per se-ète », qui se serait transformé en « et, per lui, ète » plus accessible aux enfants comme moyen mnémotechnique. L’appellation du caractère « & » aurait découlé de cette habitude sous la forme de perluète ou esperluette. L’étymologie de l’anglais ampersand est très similaire (and, per se, and).

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
perluète perluètes
\pɛʁ.lɥɛt\

perluète \pɛʁ.lɥɛt\ féminin

  1. Logogramme & correspondant à la conjonction de coordination et.
    • On utilise la perluète & pour indiquer que l’instruction en cours (qui précède la perluète) continuera sur la prochaine ligne qui n’est pas une ligne-commentaire. Sur cette ligne-suite, l’instruction se poursuit au premier caractère : zz(i) = x(i-1) + x(i) + x(i+1) & + y(i-1) + y(i) + y(i+1) Si le premier caractère non blanc de cette ligne-suite est encore une perluète, l’instruction se poursuit au caractère qui suit immédiatement la perluète. — (Michel Dubesset & ‎Jean Vignes, Les spécificités du Fortran 90, Éditions TECHNIP, 1993, p. 7)
    • Si l’on envoyait un message avec des accents ou des trémas, des cédilles, des perluètes, il arrivait péniblement chez la plupart des autres avec des codes chiffrés entre les lettres normales. Le débat fit rage, de savoir s’il fallait désaccentuer le français pour que la communication des idées continue (en attendant d’hypothétiques progrès techniques) […]. — (Patrick Rebollar, Les salons littéraires sont dans l’Internet, Presses universitaires de France, 2002, p. 25)

Variantes orthographiques modifier

Synonymes modifier

Traductions modifier

Références modifier

  1. Jean François Michel, Dictionnaire des expressions vicieuses usitées dans un grand nombre de départemens: et notamment dans la ci-devant province de Lorraine, 1807
  2. Dictionnaire de l’Académie française, neuvième édition, 1992– → consulter cet ouvrage