Voir aussi : Pococurante

Français modifier

Étymologie modifier

(XVIIIe siècle) Personnage nonchalant (et mot) créé par Voltaire dans Candide (lire Visite chez le seigneur Pococurante) sur la base de l’italien poco (« peu ») et curante (« soucieux, soigneux ») : « qui se soucie peu, je-m’en-foutiste ».
Ce mot, une antonomase, est utilisé avec une majuscule, chez la plupart des auteurs du xixe siècle.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
pococurante pococurantes
\po.ko.ky.ʁɑ̃t\

pococurante \po.ko.ky.ʁɑ̃t\ masculin et féminin identiques

  1. (Vieilli) Synonyme de je-m’en-foutiste.
    • Pour un artiste de talent et un pococurante de marque, il ne pouvait avoir plus d’humilité à la fois et de perspicacité sur l’importance du bluff en ce monde.
    • Lord Melbourne n’avait qu’un défaut, mais un défaut bien grave et qui tenait précisément à ce scepticisme dont nous venons de parler : sa bonne grâce était souvent du nonchaloir, et sa bonne humeur de l’indifférence. Il laissait aller les choses comme les poussait le vent, et on le disait incapable de résister jamais à ses amis. Stockmar, qui avait lu Candide, le surnommait parfois « le seigneur Pococurante. » — (Saint-René Taillandier, Les souvenirs du conseiller de la reine Victoria, 1876)
    • Et enfin, peut-être surtout, le pococurantisme est un désir de se rendre témoignage à soi-même que l’on n’est pas dupe. De même que l’honnête homme est satisfait d’avoir vu clair dans le manège d’un charlatan et de n'être pas tombé dans ses pièges, de même le pococurante considère les artistes, les auteurs, les poètes et les jolies femmes comme des thaumaturges et faiseurs de prestiges qui empaument adroitement l’humanité. — (Émile Faguet, L’Art de lire, 1911)

Variantes modifier

Synonymes modifier

Dérivés modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Voir aussi modifier

Références modifier