Français modifier

Étymologie modifier

(1670) D’origine obscure, pourrait constituer, selon Pierre Guiraud, un dérivé de prêler (« récurer, frotter, polir avec la tige noueuse de la prêle »).

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
prélart prélarts
\pʁe.laʁ\

prélart \pʁe.laʁ\ masculin

  1. Bâche goudronnée dont on se sert pour préserver de l’eau des marchandises, des embarcations, des voitures, etc.
    • Le sol était couvert de tentes, de prélarts, de cahutes, de baraques en terre. — (Jules Verne, Les Enfants du capitaine Grant, 1846)
    • Je l’couvre même de mon prélart, un prélart tout neuf que m’avait vendu Lelaizant, tiens ! — (Maurice-Charles Renard, L’Inconnu des îles, Librairie des Champs-Élysées, 1954, chapitre II)
    • Les équipes […] se précipitent pour tendre les prélarts, ces immenses et lourdes bâches vertes destinées à protéger l'herbe de l'humidité. — (Jeux et sports, 1967, page 1379)
  2. (Marine) Laizes de toile à voile souple, cousues ensemble puis goudronnées destinées à couvrir les panneaux d'une écoutille et empêcher l'accès de l'eau dans les entreponts ou la cale d'un navire.
    • À l’avant du paquebot, nombreux passagers, […], – de pauvres diables, enfin, étendus sur les dromes, contre les parois, le long des prélarts. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre IV, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
    • Si c'est un gentleman il ira dormir sous un prélart, répliqua «la petite dame», et avant qu'on put l'en empêcher, elle avait grimpé l'échelle pendillante, avec une agilité de marsouin consommé. — (Jean Ray, Harry Dickson, On a volé un homme !, 1932)
    • Avec l'aube, la tempête se calma. Guccio, épuisé, regarda autour de lui : les caisses, les voiles, les prélarts, les ancres et les cordages s'entassaient dans un effrayant désordre : au fond du bateau, sous le plancher disjoint, une nappe d'eau clapotait. — (Maurice Druon, Les Rois maudits I. Le Roi de fer, 1970, Le Livre de poche, 2022, page 131)
  3. (Québec) Linoléum.
    • Et puis le bal se continue
      Sur le prélart ciré du salon
      Avec les mon oncle, les ma tante
      Qui dansent au son de l’accordéon.
      — (chanson Pépère Moïse, Mémère Agnès, Georges Dor, album Les grands succès de Georges Dor, 1972)
    • Les gouttes qui constellent ses jambes lisses glissent douces jusqu'au prélart, roulent grossir les îles où baignent ses pieds. — (Réjean Ducharme, L'hiver de force, Gallimard, 1973, page 48)
    • […] décontenancée par la fraîcheur surprenante du prélart à larges fleurs vertes et jaunes. — (Louise Tremblay-D'Essiambre, Queen Size, Guy Saint-Jean, page 12)

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Références modifier