Français modifier

Étymologie modifier

 Composé de prendre et de tête.

Locution verbale modifier

prendre la tête \pʁɑ̃.dʁə la tɛːt\ (se conjugue → voir la conjugaison de prendre)

  1. Prendre un poste de direction.
    • Au début de 1840, George Sand prit la tête du mouvement saint-simonien, partisan d’un socialisme humaniste. — (Herbert R. Lottman, L’écrivain engagé et ses ambivalences : De Chateaubriand à Malraux, L’Harmattan, 2003, page 191)
  2. (Sport) Se retrouver en première position d’une compétition non encore terminée.
    • Bordeaux gagne et prend la tête du championnat.
  3. (Familier) (France) Faire perdre patience.
    • Ça me prend la tête de remplir des fiches, qu'est-ce qu'ils croivent ces pédales de profs, que j'ai que ça à foutre ? Tous les ans depuis la cinquième, je me coltine Lamine et chaque fois, c'est la même histoire. — (Habiba Mahany, Kiffer sa race: roman, Éditions J.-C. Lattès, 2008, page 29)
  4. (Familier) (France) Inquiéter vivement.
    • On est entre deux mondes, en somme. Et on a perdu le contact avec les deux. On est « branché », certes, « cool » (et comment !), mais l’école nous « fout les glandes », ses exigences nous « prennent la tête », on n’est plus des mômes, mais on « galère » dans l’éternelle attente d’être des grands... — (Daniel Pennac, Comme un roman, Gallimard, 1992, page 108)
    • Aujourd'hui, lorsque des jeunes disent que quelque chose leur « prend la tête », ils expriment bien cette impression que tout leur être est pris, envahi par un souci, une image. — (Jean-Marie Gueullette, Petit traité de prière silencieuse, Albin Michel, 2011)

Dérivés modifier

Synonymes modifier

→ voir casser les couilles

Traductions modifier

Prononciation modifier

Voir aussi modifier