Français modifier

Étymologie modifier

Dérivé de coquiller, avec le préfixe ra-.

Verbe modifier

racoquiller \ʁa.kɔ.ki.je\ transitif ou pronominal 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se racoquiller)

  1. (Suisse) Recoquiller ; retrousser en forme de coquille.
  2. (Pays de Blois) Ragaillardir.
  3. (Pronominal) (Pays de Blois) Se pomponner ; se requinquer.
  4. (Pronominal) (Nord, Ardennes, Lorraine & Bourgogne) Se recroqueviller ; se racornir.
    • Ne voyons-nous pas leurs feuilles se racoquiller, se contracter, se séparer en lambeaux, tomber en escarre, et former une cicatrice à la suite de la piqûre d'un insecte. — (Le Cen Chaussier, Chimie : Substances végétales : Notice du Cours, et du travail des Élèves, pendant les mois floréal et prairial, dans Journal polytechnique ou bulletin du travail fait à l'École Centrale des Travaux Publics, premier cahier, Germinal an III, p.189)
    • Lorsque le lambeau avait été couvert d'emplâtre, et qu'au bout de quelques jours j'enlevais ce dernier, le lambeau cutané avait une teinte blanchâtre; si cela avait lieu plus tard, il passait à une véritable putréfaction. Si, au contraire, je m'étais contenté de l'assujétir par des points de suture, il se racoquillait, et se desséchait en une mince lamelle. — (Johann Friedrich Dieffenbach, « Considérations générales sur la transplantation de parties animales », dans le Journal complémentaire du dictionnaire des sciences médicales, tome 38, Paris : chez C. L. F. Panckouke, 1830, p. 280)
    • On avait soufré en vain. Les feuilles se racoquillaient, ce qui est le caractéristique du Mildiou; et les graines n'arrivaient pas à maturité et tombaient à terre se crevant par le milieu comme pour l'Oïdium, mais sans être couvertes de la poussière caractéristique de ce champignon. — (Mémoires de l'Académie nationale de Metz, vol. 69-70, Académie nationale de Metz, Editions le Lorrain, 1892, page 224)
  5. (En particulier) (Champagne-Ardenne) Se replier sur soi-même en rapprochant les membres ; se pelotonner.
    • Il n'éteignait pas sa chandelle parce qu'il en avait pas, il se mettait son mouchoir de cou sur la figure, y s’racoquillait les genoux sous l’menton et il gueulait aussi fort qu'il pouvait :
      – Et maintenant, Vent du Nord, souffle si tu veux, on t’emmerde !
      — (Gil Faillet, La cuirasse et la hotte : chronique romancée, Paris : XXIe siècle - Gutenberg, 1999, chap. 4)

Traductions modifier

Variantes modifier

Prononciation modifier

Références modifier

  • Jean Humbert, Nouveau glossaire genevois, 1852, ouvrage auquel du texte a été emprunté.
  • Adrien Thibault, Glossaire du pays Blaisois, 1892
  • Gabriel-Antoine-Joseph Hécart, Dictionnaire rouchi-français, 1834
  • Jean-François Michel, Dictionnaire des expressions vicieuses usitées dans un grand nombre de départemens et dans la ci-devant Province de Lorraine, 1807.