Français modifier

Étymologie modifier

(1834) Dérivé de reculer, avec le suffixe -ard.

Adjectif modifier

Singulier Pluriel
Masculin reculard
\ʁə.ky.laʁ\

reculards
\ʁə.ky.laʁ\
Féminin recularde
\ʁə.ky.laʁd\
reculardes
\ʁə.ky.laʁd\

reculard \ʁə.ky.laʁ\

  1. (Péjoratif) (Rare) Qui recule, bat en retraite.
    • Dur cliquetis : sa pointe larde
      La sale meute recularde,
      Qui, loin du justicier maudit,
      S’enfuit - comme un vol d’oiseaux maigres.
      — (Clovis Hugues, André Gill (8 mai 1887), in Les chansons de l’année, Bourbier et Lamoureux, Paris, 1888, page 178)
    • La tendance légaliste et « recularde » du P.P.A. continua cependant à progresser tout en passant pratiquement aux positions « Udmistes ». — (Abderrahmane Bouzida, Le projet social algérien, Office des publications universitaires, Alger, 1991, page 167)
  2. (Péjoratif) (Rare) Qui veut revenir à ce qui est passé : rétrograde.
    • Si l’on écoutait la pensée recularde de la sous-commission, la magistrature debout représentée par le procureur de la République, se trouverait en hostilité flagrante avec la magistrature assise. — (Edouard Cavailhon, Les courses et les paris, E. Dentu, Paris, 1885, page 276)

Traductions modifier

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
reculard reculards
\ʁə.ky.laʁ\

reculard \ʁə.ky.laʁ\ masculin

  1. (Péjoratif) (Rare) Personne qui recule, bat en retraite.
    • [...] ses défenseurs s’obstinent à ne pas sortir de ses bornes, et on les qualifie d’esprits stationnaires, ils ont la tête assez forte pour reculer devant les abîmes, et on les nomme les reculards. — (L’Album catholique de Toulouse, cité dans L'ami de la religion journal et revue ecclésiastique, politique et littéraire, tome 78, Paris, 1834, page 320)
  2. (Péjoratif) (Rare) Personne qui veut revenir à ce qui est passé : rétrograde.
    • Je sais bien que nous avons encore des hommes de peu de ventre qui ne veulent pas comprendre qu’on honore les gens en se bourrant à table ; ils nous chantent qu’autrefois (car ces maigres reculards en sont toujours aux pauvretés d’autrefois), quand un bourgmestre avait bien mérité de la cité, les citoyens se cotisaient et allaient trouver Van Dyck ou Rembrandt pour faire portraiturer le bourgmestre; [...] — (Le congrès de Spa, nouveaux voyages et aventures de M. Alfred Nicolas au Royaume de Belgique, par Justin ***, tome III, Charles Gnusé, Liège, 1866, page 73)

Traductions modifier