Français modifier

Étymologie modifier

(Siècle à préciser) De seigneur avec le suffixe -age.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
seigneuriage seigneuriages
\sɛ.njœ.ʁjaʒ\

seigneuriage masculin

  1. (Histoire) Droit, privilège de battre monnaie.
    • Le seigneuriage était initialement le prix de l'opération de façonnage du métal en pièces et tout propriétaire d'or ou d'argent pouvait l'apporter à l'atelier de frappe et restait propriétaire des pièces ainsi fabriquées.
    • On appelle brassage les taxes prélevées lors de la frappe, à titre de paiement des frais d’outillage et de main-d’œuvre, et seigneuriage le supplément perçu à titre d’impôt. — (Louis Baudin, La monnaie : ce que tout le monde devrait en savoir (édition revue et augmentée), Librairie de Médicis, 1947 (première édition 1936). Chapitre II : « La monnaie se forme graduellement : des blocs de sel aux chiffres en banque », page 8. → lire en ligne)
    • En vertu de leur droit de seigneuriage, ils abaissaient tout simplement le titre ou le poids de leurs monnaies tout en leur conservant le cours légal. — (William E. Rappard, Économistes genevois du XIXo siècle : Necker - Bellot - Sismondi - Cherbuliez - Pellegrino Rossi, Librairie Droz, collection « Travaux de droit, d’économie, de sociologie et de sciences politiques » no 43, 1966, page 12. → lire en ligne)
  2. (Économie, Finance) Revenu qui découle, pour l'émetteur, de l'émission d'une monnaie.
    • Les revenus du seigneuriage permettent au gouvernement de financer une partie de ses dépenses sans avoir à percevoir de taxes ou d'impôts.
    • Comme ce poids a été calculé pour être représentatif de l’importance économique des pays membres, chacun d’eux reçoit donc une fraction du seigneuriage européen qui correspond à son poids relatif au sein de l'UEM. — (Pascal Kauffmann, L’Union monétaire européenne, Presses universitaires de Bordeaux, 2008. Chapitre 2 : « Le coût de l'union monétaire européenne », page 78. → lire en ligne)
    • Cette prise de pouvoir est le résultat normal octroyé par les avantages dus au transfert du seigneuriage, suite à la privatisation de la création de la monnaie bancaire. La chose n’a été possible que par une volonté politique de la communauté internationale qui a mis fin au Gold-exchange standard et a imposé aux pays de contracter les dettes publiques auprès du fameux « marché ». — (Liliane Held-Khawam, Coup d’État planétaire, éditions Réorganisation du monde, 2019, page 272 (partie IV : « Captation des ressources productives publiques, y compris humaines », chapitre 20 : « Une nouvelle gouvernance publique inspirée des Nazis »), ISBN 978-2-9701262-2-5.)

Traductions modifier

Prononciation modifier

Voir aussi modifier