Voir aussi : allemand

Français modifier

Étymologie modifier

→ voir allemand

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
Allemand Allemands
\al.mɑ̃\

Allemand \al.mɑ̃\ masculin (pour une femme, on dit : Allemande)

  1. (Géographie) Habitant de l’Allemagne.
    • Le langage de l’Anglais dénote une connaissance approfondie du cœur et de la vie ; celui du Français brille d’un éclat léger, pimpant, éphémère ; l’Allemand rumine longtemps une phrase alambiquée dont le sens échappe à bien des gens […] — (Nicolas Gogol, Les Âmes mortes, 1842, traduit par Henri Mongault, 1949)
    • Il s’en était toujours tenu à cette idée que les Allemands étaient des individus stupides et gras, qui fumaient dans des pipes en porcelaine, passaient leur vie sur des grimoires, et se nourrissaient de viande de cheval, de choucroute et en général de toute sorte d’aliments indigestes. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 131 de l’édition de 1921)
    • Les petits chevaux des Cosaques escaladent les amas de décombres, entre des lambeaux de murs placardés d’affiches portant la dernière proclamation de Gœbbels : « Tout Allemand doit défendre sa capitale. Les hordes rouges seront arrêtées. » — (Georges Blond, L’Agonie de l’Allemagne 1944-1945, Fayard, 1952, page 326)
    • Nos ennemis, c’étaient les Allemands, aux casques pointus, qui déjà nous avaient volé l’Alsace et la Lorraine et dont je découvris dans les albums de Hansi la grotesque hideur. — (Simone de Beauvoir, Mémoires d’une jeune fille rangée, 1958, réédition Le Livre de Poche, page 35)
    • Je déteste les Allemands, parbleu, mais sans conviction. — (Jean-Paul Sartre, Les mots, 1964, Folio, page 34)
    • Ces bévues inclinent à l’indulgence : les Allemands sont des êtres inférieurs qui ont la chance d’être nos voisins ; nous leur donnerons nos lumières. — (Jean-Paul Sartre, Les mots, 1964, Folio, page 36)
    • À cette époque, on disait rarement Allemands mais plutôt Prussiens, qu’on accusait d’être cause de tous nos malheurs et l’on faisait une différence entre Prussiens et Bavarois que l’on jugeait moins défavorablement. — (Édouard Bled, J’avais un an en 1900, Fayard, 1987, page 174)
    • Cet été 1911 était aussi chaud politiquement. Les Allemands, que l’on commençait à surnommer « Allémoches, billes de bois, billes de boches » ou simplement « Boches », avaient des exigences pressantes. — (Édouard Bled, J’avais un an en 1900, Fayard, 1987, Le Livre de Poche, page 193)
  2. (Par extension) Personne de langue allemande.
    • L’allophobie linguistique développée par le peuple à l'égard des « Allemands » ne touche guère les élites et ne freine pas leur détermination. — (Irène Herrmann, Genève entre République et Canton: Les vicissitudes d'une intégration nationale (1814-1846), chapitre 4 : Le cantonnement, thèse d'histoire, Presses de l'Université Laval & Les Éditions Passé-Présent, 2003, page 218, note 1)

Notes modifier

Ce mot est un gentilé. Un gentilé désigne les habitants d’un lieu, les personnes qui en sont originaires ou qui le représentent (par exemple, les membres d’une équipe sportive).

Synonymes modifier

Dérivés modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier


Homophones modifier

Paronymes modifier

Voir aussi modifier

  • Allemands sur l’encyclopédie Wikipédia