hocher
Français modifier
Étymologie modifier
- (Verbe 1) Du vieux-francique *hottisôn (« balancer »). De la famille du flamand hotsen, hutsen du wallon hossî (« balancer »).
- (Verbe 2) Dénominal de hoche.
Verbe 1 modifier
hocher (h aspiré) \ɔ.ʃe\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)
- Secouer ; remuer.
- Ooah ! dit le chef en hochant la tête et réfléchissant profondément sur cette réponse. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- Bernard sourit, hocha la tête et, glorieux de son vêtement coupé dans une étoffe cannelle de mauvais goût, m'offrit une cigarette. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Il hochait le chef, tout pareil à l'un de ces branle-tête que vendent les camelots dans les villes aux jours de grande foire. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Quand le chef monta sur l’estrade, le pianiste leva les yeux et lui sourit. Puis il hocha la tête, et l'on entendit le frémissement des violons, la pulsion d'un pouls profond qui annonçait l’entrée du piano. — (Michel Benoît, Le Secret du treizième apôtre, Éditions Albin Michel, 2006, chap. 68)
- (En particulier) Secouer un arbre pour en faire tomber les fruits, notamment les pommes à cidre.
- (Intransitif) Branler.
Hocher de la tête. - Un cheval qui hoche du mors.
- (Intransitif) Marquer son accord, dire oui en levant et abaissant la tête. Cette forme intransitive est rare.
- Elle a redressé la tête et a paru étonnée de se retrouver par terre.
- Vous voulez boire quelque chose ? j'ai proposé.
Elle a hoché avec énergie et voulu se remettre sur pieds. — (Jean-Patrick Manchette, Morgue pleine, 1973, Chapitre 3, Réédition Quarto Gallimard, page 465)
- Elle a redressé la tête et a paru étonnée de se retrouver par terre.
- Marquer, en levant subitement la tête en haut, qu’on désapprouve quelque chose ou qu’on ne s’en soucie guère.
- Au point du jour,[…], le digne savant qui avait hoché la tête à tout ce que son ami lui avait dit, s’obstinant sans vouloir donner de raisons, dans son projet de sortie, quittait le camp. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
Dérivés modifier
Traductions modifier
- Anglais : nod (en)
- Corse : capizzà (co)
- Indonésien : mengangguk (id)
- Japonais : 頷く (ja) unazuku
- Lacandon : yumtik (*)
- Néerlandais : knikken (nl)
- Norvégien (nynorsk) : nikk (no)
- Occitan : capejar (oc), cabassejar (oc)
- Portugais : abanar (pt), acenar com a cabeça (pt), balançar (pt)
- Roumain : clătina din cap (ro)
- Russe : кивать (ru), кивнуть (ru), качать (ru) kačať
- Same du Nord : állohallat (*), állanaddat (*)
- Suédois : nicka (sv)
Verbe 2 modifier
hocher (h aspiré) \ɔ.ʃe\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)
- Marquer d’une hoche.
Hocher une taille de boulanger.
- Faire une entaille sur le bord d'une pièce de tissu.
Prononciation modifier
- France (Lyon) : écouter « hocher [Prononciation ?] »
Paronymes modifier
Anagrammes modifier
→ Modifier la liste d’anagrammes
Références modifier
- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (hocher), mais l’article a pu être modifié depuis.
- Jean-François Michel, Dictionnaire des expressions vicieuses usitées dans un grand nombre de départemens et dans la ci-devant Province de Lorraine, Nancy, 1807.
Ancien français modifier
Verbe modifier
hocher \Prononciation ?\ intransitif (voir la conjugaison)
- Variante de hochier.
Références modifier
- Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage (hochier)