فَـ
Conjonction
modifierفَـ (fa-) /fa./ écriture abrégée : فـ
- Conjonction inséparable, qui diffère essentiellement de وَ (wa), (cf. les différentes acceptions de وَ), en ce que cette dernière sert à joindre deux mots ou deux phrases, ou le sens qu'ils rendent, pendant que le فَ, tout en établissant un lien entre les deux mots ou les deux phrases, n'indique que certains rapports entre eux. Les acceptions indiquées expriment plus ou moins la conséquence, la suite, et renferment ce qu'on appelle un certain parfum de réponse à une proposition conditionnelle.
- Ainsi on emploie le فَ, lorsqu'en parlant de deux interlocuteurs, on cite, sans le nommer, les paroles de l'un après celles de l'autre. Cependant, souvent le فَ n'indique pas que l'interlocuteur a changé, car il indique aussi qu'une action de la même personne est suivie d'une autre action.
- Le فَ indique la succession et le progrès du temps :
- سَنَةٌ فَــسَنَةٌ (san@ũ fa--san@ũ) :An par an , d'année en année.
- فَــٱلْتَفَتَ إِلَيْهِنَّ يَسُوعُ ( fa--^ltafata ilayhin²a yasû3u) : Alors Jésus se tourna vers elles toutes.
- أَوْلَادُكَ الَّذِينَ تَلِدُ بَعْدَهُمَا فَـيَكُونَ لَكَ (awlâdu_ka el²aVîna talidu ba3da_humâ fa-_yakûna la_ka) : Tes enfants, ceux que tu vas engendrer après eux deux, ils seront à toi (Gn 48:6).
- Le فَ indique aussi la conséquence, la suite d'une action.
- تَعِبَ آلْطَفْلُ فَــنَامَ (ta3iba ~lTaflu fa--nâma) : L'enfant a été fatigué et donc il a dormi.
- فَـٱنْفَتَحَتْ أَعْيُنُهُمَا وَعَلِمَا أَنَّهُمَا عُرْيَانَانِ ( fa-_^nfataHat a3yunu_humâ wa_3alimâ annahumâ 3uryânâni)
- Alors aussitôt leurs yeux s'ouvrirent, et ils reconnurent qu'eux-deux étaient nus (Gn 3:7).
- Quelquefois le فَ sert à introduire une phrase qui implique le commandement. Souvent dans ce sens le فَ équivaut à حَتَّى (Hatté) : en sorte que, au point que.
- Le فَ s'emploie dans le sens de donc, par conséquent, alors.
- فَـِذَا تَبَيَّنِ أَنَّهُمْ بِلَا لَوْمٍ، فَـلْيُبَاشِرُوا خِدْمَةَ التَّدْبِيرِ ( fa-_iVâ tabay²ani annahum bi_lâ lawmĩ, fa-_l°_yubâCirûA Xidm@a eltadbîri)
- Ensuite si eux tous [sont] d'aucun reproche, alors qu'ils commencent le service de conduite (1Ti 3:10).
- مِنْ يَفْعَلُ ٱلبِرُّ فَــهُوَ بَارٌّ (min yaf3alu ^lbirru fa--huwa bârrũ)
- Qui pratique le bien, alors celui-là est vertueux.
- فَـِذَا تَبَيَّنِ أَنَّهُمْ بِلَا لَوْمٍ، فَـلْيُبَاشِرُوا خِدْمَةَ التَّدْبِيرِ ( fa-_iVâ tabay²ani annahum bi_lâ lawmĩ, fa-_l°_yubâCirûA Xidm@a eltadbîri)
- On emploie encore فَ dans le sens de « mais plutôt ».
- on dit d'un mauvais pâtre : رَعَى فَـأَقْصَبَ (ra3é fa-_'aqSaba)
- On l'emploie au commencement d'une phrase dans le sens de « soit que », et alors la phrase correspondante est précédée de أَوْ (aw) ou bien.
- Après un prédicat introduit par أَمَّا (ammâ) « en ce qui concerne », précède l'énoncé :
- أَمَّا ٱلرَّجُلُ فَــهُوَ فَقِيرٌ ( ammâ ^lrajulu fa--huwa faqîrũ) : Pour ce qui est de l'homme, il est pauvre.